Dans le contexte actuel, le patrimoine devient un puissant outil de relance de notre économie, qu’il s’agisse de l’industrie touristique, ou du réseau de petites entreprises et d’artisans travaillant dans la restauration des monuments historiques. Mais encore et surtout parce que les repères qu’il nous offre nous sont indispensables. Pour nous projeter dans l’avenir.
Et en matière de patrimoine, le département de l’Orne est particulièrement concerné puisqu’il compte (septembre 2020) :
- 248 objets inscrits,
- 408 objets classés,
- 280 édifices inscrits,
- 90 édifices classés.
Parmi ceux-ci le Château du Bourg Saint Léonard.
Le boudoir et la bibliothèque du Château du Bourg Saint Léonard
L’édifice tel qu’il se présente à nous aujourd’hui est le fruit d’une commande de Jules-David Cromot du Bourg, surintendant des finances du Comte de Provence, l’un des frères de Louis XVI et futur Louis XVIII. De cet ancien manoir (dont la destruction daterait du début du XIXème siècle), il ne reste que le salon chinois qui assurait la jonction entre les deux édifices.
Ce salon constitue un unicum au regard de la frise de chinoiseries dont il est orné : dans la région, aucun autre château ne présente ce type de décor dans le style de Christophe Huet, rappelant les singeries de Chantilly.
Malgré des opérations régulières d’entretien et suite à un diagnostic et des investigations, en 2018-2019, les désordres structurels qui affectaient les lieux, ont été traités sur le plafond et les lambris, la peinture de la corniche a été consolidée, et la dorure d’origine retrouvée. Ce boudoir a retrouvé une lisibilité et une cohérence dans la distribution du château.
Il s’inscrit de manière plus cohérente dans la continuité d’une pièce qui a fait également l’objet d’une restauration, et que l’on nomme aujourd’hui la « bibliothèque », restaurée elle aussi, à partir de son dernier état connu.
Cet ensemble d’une fine cohérence nous émerveille à nouveau.
Le château a fait l’objet d’une donation à la ville du Bourg Saint-Léonard en 1954 par sa dernière propriétaire, madame de Forceville. La condition donnée était de le garder ouvert à la visite, ce qui constitue un enjeu touristique fort et une préoccupation majeure pour la municipalité.
Le château était ouvert lors des récentes Journées Européennes du patrimoine.
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