C'est avec tristesse qu'Aurélie Filippetti a appris le décès de Patrick Ricard.
Ce chef d'entreprise était aussi un passionné de culture, qui a soutenu, avec sa société et la fondation Ricard, la création contemporaine comme le développement des musées en faisant preuve d'un conviction et d'un sens de l'éthique exemplaires.
Ce soutien s'est notamment exercé en faveur du Centre Pompidou qui a pu bénéficier durant sa rénovation à la fin des années 1990 d'un mécénat ayant permis le réaménagement de ses terrasses. Le partenariat avec le Centre Pompidou porte également sur la création, les lauréats du prix Ricard, créé en 1999, étant exposés au Centre avant de rejoindre ses collections. En 2010, l'exposition Les archipels réinventés a été l'occasion de présenter l'ensemble de ces œuvres au public. Le mécénat voulu par Patrick Ricard a enfin permis l’acquisition par le Centre, en 2003, d’un Trésor national, La Tête en profondeur de Julio Gonzales (1930).
Patrick Ricard a aussi fait de sa société le premier mécène du musée du quai Branly. Dès la construction du musée en avril 2004, ce mécénat a soutenu la réalisation de ses bassins d'eau. Comme au Centre Pompidou, ce mécénat a aussi bénéficié à la création contemporaine, l'appui de la société de Patrick Ricard ayant permis la réalisation de l'installation numérique du jeune artiste Charles Sandison, intitulée "The River", déployée sur l'intégralité de la rampe menant du hall du musée au plateau des collections et réalisée à base de projections de 10 000 mots en lien avec les arts et les civilisations, le dialogue des culture et l'architecture du musée.
Pour ces actions, et pour de nombreuses autres, Patrick Ricard et son épouse Corinne, associée à toutes ces initiatives, méritent la gratitude du monde de la culture.