La primo-socialisation culturelle de l’enfant au sein de son foyer s’appuie sur trois piliers : les objets qui l’entourent, les interactions éducatives avec ses parents qui agissent par inculcation, et enfin les exemples parentaux qui fonctionnent par imprégnation. Le suivi de la cohorte Elfe constituée d’un panel de 18 000 enfants nés en 2011 permet d’observer comment ces trois logiques d’équipement, d’inculcation et d’imprégnation s’articulent selon les foyers.
Les contextes de primo-socialisation sont plutôt d’abondance. Les enfants du panel Elfe grandissent dans des univers globalement bien dotés en équipements et produits culturels diversifiés (livres, disques, ogiciels culturels ou éducatifs). À deux ans, les interactions culturelles des parents avec leur enfant sont répandues : les parents partagent plusieurs activités éducatives avec eux comme leur parler calmement, leur lire des livres d’histoire, dessiner ou encore regarder la télévision avec eux. Enfin, les enfants sont confrontés à des exemples parentaux d’engagement culturel puisque les parents des enfants de cette cohorte ont des consommations médiatiques, des usages numériques, de sortie et de fréquentation d’équipements culturels élevés.
Dans ce contexte général d’abondance des dotations et d’intensité des engagements parentaux dans les activités culturelles, les facteurs de dotation ou de privation relèvent de choix éducatifs et de contraintes économiques. L’étude dégage cinq profils types de climats familiaux de primo-socialisation culturelle, qui articulent ces trois piliers de manière différente et affectent au père et à la mère des rôles spécifiques.
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