Depuis le lancement, le 27 octobre, par Frédéric Mitterrand de l’opération « Mon journal offert », offre d'abonnement gracieux à la presse quotidienne pour les jeunes de 18 à 24 ans, 150.000 demandes d'abonnement ont déjà été enregistrées
Une opération plébiscitée. Entre le vendredi 30 octobre et la soirée du mardi 3 novembre « plus de 150.000 demandes d'abonnements ont été enregistrées » pour l’opération « Mon journal offert », a déclaré Frédéric Mitterrand, lors de la séance de questions à l'Assemblée nationale. Le Ministre a qualifié l'opération de « succès », considérant qu'il s'agissait d' « un message d'avenir » pour une presse écrite confrontée aujourd’hui à une chute grave des abonnements et des ressources publicitaires.
Frédéric Mitterrand avait indiqué lors du lancement de l’opération que le quota des bénéficiaires, fixé à 200 000 jeunes de 18 à 24 ans, pourrait augmenter au cours des deux prochaines années, la tranche des 18-24 ans regroupant environ 5 millions de jeunes en France.
Après les Etats généraux de la presse. Devant la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale, le 7 octobre, Frédéric Mitterrand avait annoncé le lancement prochain d'une « grande campagne » afin d'attirer les jeunes vers la presse quotidienne en leur permettant de s'abonner gratuitement pendant un an à un journal. Ce sera chose faite, le 27 octobre, quand Frédéric Mitterrand lance l’opération « Mon journal offert », une offre d'abonnement gracieux à la presse quotidienne pour les jeunes de 18 à 24 ans.
Cette mesure, qui permet ainsi à un jeune qui le souhaite de recevoir un quotidien gratuitement une fois par semaine pendant un an, avait été annoncée en janvier dernier par le Président de la République lors de la clôture des Etats généraux de la presse. « Une année entière d'abonnement pour laisser le temps de s'installer à l'habitude de lecture », a précisé le ministre de la Culture et de la Communication.
Une situation préoccupante. D’après la dernière étude décennale du Ministère sur les pratiques culturelles des Français (2008), il apparaît que la lecture recule auprès de l’ensemble de la population. 73 % déclaraient lire un quotidien payant en 1997, ils sont 69% en 2008.
Ce mouvement s’amplifie auprès des plus jeunes. 20% des 15-24 ans déclaraient lire un quotidien en 1997. Ils ne sont plus que 10% en 2007.
15 millions d’euros. Dans le cadre des missions du fonds de modernisation de la presse (FDM), 15 millions d'euros sont consentis sur trois ans au soutien de l’abonnement gratuit. Dès le 27 octobre, les jeunes âgés de 18 à 24 ans ont pu s’abonner au quotidien de leur choix et le recevoir pendant un an, une fois par semaine.
Le Ministère apporte son soutien à hauteur d’une contribution budgétaire de 5 millions d’euros pour la période 2009-2010. Pour la seconde édition de l’opération, la même somme a d’ores et déjà été inscrite au budget du Fonds de modernisation, présenté dans le projet de loi de Finances 2010.
Un partenariat volontaire. Près de soixante titres de la presse nationale, régionale et départementale se sont volontairement associés à cette première édition de « Mon journal offert ». 30 000 futurs bénéficiaires de l’opération s'étaient déjà pré-inscrits depuis plusieurs mois auprès de leur quotidien préféré.
Quatre points clés. L’opération « Mon journal offert » s'inscrit dans un plan ambitieux de réflexion sur les média. Elle vise :
- la conquête du jeune lectorat par une découverte progressive non contraignante
- la fidélisation sur une période suffisamment longue d’une année
- la production d’un contenu dédié adapté aux attentes des jeunes lecteurs
- le développement de l’interactivité grâce à des actions plurimédia.
Une campagne nationale. Pour présenter cette opération que Frédéric Mitterrand considère comme un « défi démocratique, citoyen et éducatif », une grande campagne de communication a débuté le 30 octobre 2009 et sera relayée sur tout le territoire par un plan associant tous les titres partenaires et leurs plates-formes internet . Le Service d’Information du Gouvernement sera chargé de la décliner sur les supports numériques préférés des 18-24 ans.