- Le musée Girodet marque la vie de Montargis depuis un siècle et demi.
Situé à l’est du centre-ville, l’édifice est installé depuis 1864, dans l’Hôtel Durzy, agrandi dans les années 20 par une extension partielle. Construit entre 1857 et 1861, ce bâtiment de style néo-classique, implanté dans un arboretum situé entre Loing et canal de Briare, constitue une barrière visuelle entre cour et jardin. L’ensemble du bâti d’une surface de planchers d’environ 1 400 m², et employé à divers usages depuis sa construction, possède un impact visuel et symbolique fort auquel les montargois sont attachés.
Le projet d’extension/restructuration du musée Girodet s’est inscrit dans le cadre du « plan Musées en régions 2011-2013 » du ministère de la Culture. En effet le musée Girodet fait partie des trois musées retenus en Centre-Val de Loire. la région est riche de 65 « musées de France » sur les quelque 1200 au niveau national. Ces musées se distinguent tant par la richesse de leurs collections que par la qualité de leur démarche scientifique et pédagogique. Leur mise en valeur est l’une des priorités du ministère de la Culture.
Les architectes ont libéré de l’espace pour le musée en déplaçant les archives municipales. Ils ont fait en sorte de retrouver la qualité originelle de l’édifice et de garder la salle des mariages, de créer une extension, invisible aux yeux du passant, notamment pour les réserves et de garder les deux plateaux en espace d’exposition. De plus un double accès a été créé, côté parc et côté jardin.
Financements des travaux d'extension / restructuration du Musée Girodet :
Dépense évaluée (HT) | 5 174 725,00 € |
État (15,45 %) | 800 000 € |
Conseil régional | 897 000 € |
Conseil départemental | 1 000 000 € |
AME | 2 477 725 € |
- Retour sur la gestion de l'inondation de 2016 :
Le site du musée Girodet, en cours de rénovation, a été profondément affecté dans sa partie nouvellement bâtie côté rez-de-parc et dans sa réserve provisoire située dans les sous-sols de l’hôtel communautaire situé à proximité immédiate. Dans les heures qui ont suivi, la mobilisation des équipes locales a permis de transporter une partie des œuvres vers une réserve temporaire installée dans le gymnase de Villemandeur. Cependant, du fait de la brutale montée des eaux, certaines œuvres (peintures, sculptures, pièces archéologiques, sarcophage égyptien, objets d’arts décoratifs, etc.) n’ont pu être évacuées et sont restées dans l’eau 72 heures.
Les services de la DRAC se sont immédiatement mobilisés afin d’apporter leur assistance dans la gestion du sinistre et mettre en place des mesures exceptionnelles d’accompagnement. Ils se sont tenus à la disposition des équipes et ont assuré les échanges techniques nécessaires à la remontée stratégique d’informations.
Les services du ministère de la Culture : direction générale des patrimoines (DGPat), Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), le pôle microbiologie du Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH), et Eléonore Kissel, responsable du pôle Conservation-restauration au musée du quai Branly – Jacques Chirac, ont également apporté leur aide matérielle et leur expertise, notamment sur les mesures de conservation les plus immédiates.
Les archéologues (DRAC et INRAP) ont pris en charge les collections archéologiques au Centre de conservation et d’études du mobilier archéologique à Saint-Jean-de-la-Ruelle. Rétrocédées le 12 juillet après nettoyage et reconditionnement, elles ont bénéficié d’un reportage photographique pour documenter les opérations de restauration ultérieures.
La ville d’Orléans, via son musée des Beaux-Arts, a aussi soutenu les opérations grâce à la mobilisation des restaurateurs titulaires.
- Budget lié à l’épisode « inondations » :
État sur 2016 et 2017 : 700 000 € (sauvetage et chantier des collections).
DRAC en 2016 : 37 742 € (acquisition et publication d’ouvrages consacrés à la collection des œuvres du Musée Girodet).
Très attaché à la mise en valeur de l’œuvre de Girodet et reconnaissant le travail accompli par les équipes scientifiques et administratives du musée et de l’Agglomération Montargoise Et Rives Du Loing (AME), l’État soutient la collectivité et participe dans la durée, au processus de réparation des dommages causés aux collections :
- par une aide à court et moyen terme planifié
- par une expertise des constats d’état
- par les opérations de restauration
Le travail du C2RMF est à ce titre exceptionnel et exemplaire.
Cette phase sera davantage expliquée et mise en valeur au deuxième temps de l’inauguration du musée, avec le retour des œuvres et leur ré-installation dans les nouveaux locaux, en décembre 2018.
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