Découvrez la vie et l'oeuvre de la Veuve Perrin

Veuve Perrin (Lyon, 1709 - Marseille, 1794)

Veuve Perrin, Terrine et son plateau, vers 1760, Paris, musée du Louvre

Née à Lyon et fille d’un maître soyeux installé à Marseille en 1720, Pierrette Candelot épouse en 1736 Claude Perrin, descendant d’une famille de faïenciers de Nevers. En 1748, elle hérite de son mari une fabrique de faible importance, en grandes difficultés financières, qu’elle va redresser et développer pour en faire, dans les années 1770, une entreprise florissante jusqu’à sa mort en 1794. La Révolution française ayant entraîné le déclin de toutes les manufacture de Marseille, celle de la veuve Perrin fermera ses portes en 1803.
Pendant plus de cinquante ans, une production particulièrement variée sort des ateliers. Les formes, très marquées par le style rocaille, sont exubérantes et témoignent de la créativité de l’atelier et de sa grande maîtrise technique.
Les décors sont variés mais les plus caractéristiques sont les décors à fond jaune, à l’image de la spectaculaire terrine du musée du Louvre, les décors polychromes de poissons méditerranéens et les décors floraux en camaïeux verts.

Veuve Perrin, Plat oblong, 18e siècle, Sèvres, Cité de la céramique

Elle produit également des pièces de formes spectaculaires, comme la fontaine d’applique du musée Borély de Marseille, avec la sculpture en très haut relief d’Amphitrite sur son char.

Très prisée, la production de la veuve Perrin est présente dans les musées nationaux de Sèvres et de Limoges, mais aussi à Marseille au musée Grobet Labadié et au château Borély, au musée de la faïence de Nevers, au musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon ou au musée de la franc maçonnerie à Paris, en raison des nombreuses pièces sur ce thème produites dans les ateliers.

Virgine Desrante

Sélection des œuvres de la veuve Perrin sur la base Joconde Pop