Mary Fairchild MacMonnies-Low (New Haven (Connecticut), 1858 – Bronxville (New York), 1946)
La mère de Mary Fairchild, Mary Augusta, est peintre de miniatures. Son père, chef opérateur à la Western Union Telegraph Company. La famille Fairchild se rend à La Nouvelle Orléans, avant de s’installer, en 1865, à Saint-Louis (Missouri). En 1884, Mary entre à la St. Louis School of Fine Arts et travaille avec Carl Gurtherz (1844-1907), peintre d’origine suisse, formé à l’école des beaux-arts de Paris. Elle obtient une bourse d’étude qui lui permet de se rendre à Paris, de 1885 à 1888. Elle fréquente l’académie Julian. Elle expose au Salon de 1886 à 1891, comme élève de « MM. T. Robert- Fleury, Boulanger et Lefebvre ». Le livret la dit fautivement née à St Louis. En 1888, elle entre dans l’atelier de Carolus-Duran (1837-1917). En 1888, elle épouse le sculpteur américain Frederick MacMonnies (1863-1937). A partir de 1889, elle apparaît dans le livret du Salon sous le nom de Mlle Mary-Fairchild Mac-Monnies (sic) et comme élève de « MM. T. Robert- Fleury, Boulanger et Lefebvre ». En 1890, elle expose de nouveau sous de le nom de Mlle Mary-Fairchild, peut-être pour éviter toute confusion avec son mari, qui expose également au Salon, puis en 1891 sous le nom de Mme Mary Louise Mac Monnies-Fairchild. Elle a présenté tour à tour au Salon un portrait, des scènes de genre, un panneau décoratif et un autoportrait.
En 1891, elle reçoit la visite de Bertha Palmer, qui commande à Mary une décoration murale et à Frederick une fontaine, destinées au Pavillon de la Femme de la World’s Columbian Exposition de Chicago. En 1893, M. MacMonnies se rend à Chicago pour superviser l’installation de sa peinture, « La Femme primitive ». La sécurité financière venue, les MacMonnies louent le Prieuré, un ancien bâtiment monastique, à Giverny. Ils occupent la demeure d’abord pendant la belle saison puis, la plupart du temps à partir de 1898. Ils l’achètent en 1901. En 1896, M. MacMonnies rejoint la Society of American Artists. En 1898, elle rejoint la Société nationale des beaux-arts, où elle expose sous le nom de Mme Mary Mac-Monnies, résidant 44, rue de Sèvres, puis « à Giverny, par Vernon (Eure) ». En 1899, le livret du Salon de la Société nationale des beaux-arts indique « Mme Mary-Frédéric Mac-Monnies ». A partir de cette date, elle « Associée de la Société nationale des Beaux-Arts ».
En 1903, la ville de Rouen lui achète Roses et Lys, tableau présenté au Salon de la Société nationale des beaux-arts en 1898 (n° 802), à l’exposition universelle de Paris, en 1900 (n° 202, médaille d’or) et à l’exposition internationale de Dresde en 1901 (médaille d’or) et enfin au Salon de Rouen en 1903.
En 1908, après plusieurs périodes de rupture, les MacMonnies divorcent. En 1909, Mary Fairchild épouse le peintre Will Hicok Low (1853-1932), dont elle a fait la connaissance en 1901, à Giverny. Le couple repart pour les Etats-Unis en 1910. Avant son départ, Mary Low offre au musée de Vernon deux œuvres, une peinture Un Coin de parc en temps de neige, et une miniature Jeune Normande et son chat. Une lettre de remerciement adressée par le maire des Andelys à Mary Low (collection particulière) indique que l’artiste avait fait don à cette ville d’une œuvre, probablement détruite lors des bombardements de la deuxième Guerre mondiale. Enfin, la fille de l’artiste offrira à la ville de Rouen, en 1939, une peinture de la main de Frederick Mac Monnies : Mrs MacMonnies et ses enfants.
Mary Low ne reviendra plus en Europe. Elle continue à peindre mais elle est frappée d’invalidité lors des dernières années de sa vie.
Le musée A.-G. Poulain de Vernon a consacré une exposition à Frederick et Mary MacMonnies en 1988.
Laurent Manoeuvre
Sélection d'oeuvres de Mary Fairchild MacMonnies-Low sur la base Joconde Pop
Partager la page