A l’occasion de la parution de l’ouvrage collectif, dirigé et préfacé par l’écrivain et journaliste français Olivier Guez, intitulé « Le Grand Tour », un débat littéraire est organisé mercredi 2 mars à l’Hôtel de la Marine à Paris, en présence de Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, de Clément Beaune, secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes et d’Olivier Guez. Animé par la journaliste Claire Chazal, ce débat sera retransmis en direct sur les réseaux sociaux du ministère de la Culture.

Olivier Guez a demandé à vingt-sept écrivains, un par État membre, d’écrire sur des lieux évocateurs de la culture et de l’histoire européennes. Les auteurs appartiennent à des générations et des arrière-mondes différents. Ils ont fait du Grand Tour un forum, une piazza de la littérature européenne, un espace de liberté et de création, un lieu de rencontres.

Dans les nouvelles et les récits inédits qui composent ce recueil exceptionnel, les mémoires, les regards et les climats d’une Europe de chair et de sang s’entrecroisent. C’est une anthologie cosmopolite, contre l’oubli et l’effacement, contre l’esprit du temps. Elle se joue des frontières.

Elle est curieuse, humaniste, apolitique. Elle ébauche une carte émouvante de l’esprit européen du début des années vingt, au vingt-et-unième siècle.

Les fantômes du nazisme et du communisme rôdent toujours dans les lieux choisis par plusieurs des auteurs du recueil. L’Europe est couverte de cicatrices, celles de l’esclavage, celles du fascisme, celles des migrants noyés en Méditerranée et des transitions douteuses de l’après-1989. Mais les écrivains ne scrutent pas seulement nos penchants criminels.

Dans Le Grand Tour, on vit, on aime et on vadrouille, des plages du débarquement en Normandie aux colonies d’artistes en mer du Nord. On y explore aussi des lieux communs européens, comme la gare, la grand-place, le parc, la ville thermale, la station balnéaire, le site archéologique et les cafés chers à George Steiner.

Le Grand Tour répond à la définition de l’Europe de Milan Kundera : un maximum de diversité dans un minimum d’espace – quelques centaines de pages.

Les contributeurs de l’anthologie sont :

    > Daniel Kehlmann (Allemagne),
    > Eva Menasse (Autriche),
    > Lize Spitz (Belgique),
    > Kapka Kassabova (Bulgarie),
    > Stavros Christodoulou (Chypre),
    > Olja Savicevic (Croatie),
    > Jens Christian Grondahl (Danemark),
    > Fernando Aramburu (Espagne),
    > Tiit Aleksjev (Estonie),
    > Sofi Oksanen (Finlande),
    > Maylis de Kerangal (France),
    > Ersi Sotiropoulos (Grèce),
    > Laszlo Krasznahorkai (Hongrie),
    > Colm Toibin (Irlande),
    > Rosella Postorino (Italie),
    > Janis Jonevs (Lettonie),
    > Tomas Venclova (Lituanie),
    > Jean Portante (Luxembourg),
    > Imannuel Mifsud (Malte),
    > Jan Brokken (Pays-Bas),
    > Agata Tuczynska (Pologne),
    > Lidia Jorge (Portugal),
    > Norman Manea (Roumanie),
    > Michal Hvorecky (Slovaquie),
    > Brina Svit (Slovénie),
    > Björn Larsson (Suède),
    > Katerina Tuckova (République tchèque).