Le Grenier d’abondance est l’un des derniers témoins des greniers construits dans certaines villes pour disposer de stocks de blé en cas de disette, et rendus obsolètes par la libre circulation des grains, l’amélioration du réseau routier et l’évolution des techniques de stockage. Classé au titre des monuments historiques le 3 février 2014, il abrite le siège de la Direction régionale des affaires culturelles et le département danse du Conservatoire national supérieur de musique et de danse.

Historique du bâtiment et de sa réhabilitation

Situé au nord-ouest de Lyon, sur la rive gauche de la Saône, le Grenier d’abondance a été construit entre 1722 et 1728 sous la direction de l’architecte Claude Bertaud de la Vaure pour conserver le blé nécessaire à l’alimentation annuelle des quelque cent vingt mille Lyonnais de l’époque. Après l’édit royal instituant la libre circulation des grains (1763), le bâtiment est rapidement affecté à des usages militaires : magasin d’artillerie, arsenal puis caserne jusqu’en 1987.

Le départ de la Gendarmerie nationale permet alors au ministère de la Culture d’y programmer l’installation - effective en 1993 - du siège de la Direction régionale des affaires culturelles ainsi que des studios de danse du Conservatoire national supérieur de musique et de danse implanté quant à lui, depuis 1988, dans l’ancienne École vétérinaire située juste en face, quai Chauveau, sur la rive droite de la Saône.

Le Grenier d'abondance est classé en totalité au titre des monuments historiques (arrêté du 3 février 2014). Il présente une architecture tout à fait exceptionnelle : sur trois niveaux superposés, trois files de voûtes d’arête retombant sur deux séries de piliers de pierre et deux rangées de pilastres engagés dans les revers des façades. Au centre de ce bâtiment rectangulaire aux dimensions imposantes (130 mètres de long, 18 mètres de large), un avant-corps saillant, pourvu d’un fronton triangulaire sobrement décoré, introduit à un grand escalier à quatre noyaux donnant accès aux étages.

Pour aménager dans cet édifice singulier les locaux adaptés à ses nouvelles missions, le ministère de la Culture a fait appel aux architectes Denis Valode et Jean Pistre et associés. Commencé en septembre 1991, le chantier s’est achevé en février 1993 : le parti proposé permet de laisser intacte la structure d’origine et d’intégrer les éléments modernes dans un souci de sobriété et d’authenticité.

En 2004 a été confiée à l'agence d'architectes Philippe Couteau et Véronique VDB Girard, une mission visant à adapter le rez-de-chaussée du bâtiment, en fonction de l'évolution des services, à aménager des espaces d'attente pour le public, à rendre plus convivial l'accueil, à rationaliser les locaux d'archivage et à agrandir le centre de documentation.

Les luminaires et mobiliers sont signés par des designers contemporains (Ernesto Gismondi, Herzog et de Meuron, Moroso, Starck, Ron Arad, Marco Maran).

Le public, qui peut désormais emprunter l'escalier principal, peut découvrir une oeuvre de Marc Couturier "Barque de Saône", ( dépôt du FRAC Rhône-Alpes) installée au 1er étage.

Le Grenier d'abondance vu par

Jacqueline Salmon /commande photographique réalisée en 1991-1993

Sandrillon in Lyon bloggeuse

Histoire du Grenier d'abondance

Plaquette sur le Grenier d'abondance classé Monument historique

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