Alors que Jean Blaise souligne « la dimension très politique » de l’art dans l’espace public, Florian Salazar Martin, président de la fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture, plaide pour la spécificité de la création. « Nous ne sommes pas dans la neutralité », revendique-t-il. « Aujourd’hui, nous sommes face à une responsabilité historique, insiste Lucile Rimbert, présidente de la fédération des arts de la rue, nous avons besoin de réaffirmer nos valeurs, celles de la liberté d’expression et de la liberté de création ». Pour Pierre Sauvageot, directeur de Lieux Publics, le rôle moteur de la France dans les initiatives en faveur de l’art dans l’espace public est une « chance » : « A l’échelon européen, l’espace public est une question partagée où la France joue un rôle majeur ».
Tous mettent en avant le travail "collectif" et de "terrain" réalisé par la MNACEP. "Un travail coopératif et non pas corporatiste", précise Françoise Léger, directrice du Citron jaune, centre national des arts de la rue, qui observe que la MNACEP a su "dépasser les frontières des disciplines". Un travail qui a également mis l’accent sur des initiatives remarquables, comme celle du Plan-guide arts et aménagement des territoires conçu par l’urbaniste Maud Le Floc’h, directrice du pOlau. "A l’origine, nous avions l’intuition que la dynamique artistique pouvait avoir une influence sur la dynamique d’aménagement des territoires, explique-t-elle. Puis cette intuition est devenue une conviction, qui est devenue une réalité". Reste à « mettre en musique » le travail de la MNACEP.
Pour cela, Jean-Pierre Marcos, président de l’association Hors-les-Murs, appelle à "continuer le dialogue" entre l’État, les collectivités territoriales, les associations et les artistes.
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