"La Lamentation d'Albi" exposée dans la chapelle Saint-Louis de la collégiale Saint-Salvi d’Albi a longtemps été ignorée du public car, sous l'œuvre jaunie et oxydée par plusieurs couches de crasse et de vernis, il était difficile de déceler la présence d'un chef-d'œuvre de la peinture flamande du début du XVIe siècle.
Un long travail de restauration, soutenu par la direction régionale des affaires culturelles de Midi-Pyrénées, aura été nécessaire pour redonner à ce retable, classé monument historique en 1957, toute sa splendeur. Ce travail minutieux, exigé par la qualité d'exécution du XVIe siècle, permet aujourd'hui de redécouvrir La Lamentation d'Albi et de la considérer, après une étude récente, comme l'une des œuvres flamandes majeures de la France méridionale.
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Il s’agit d’une huile sur panneau de chêne (162 x 139 cm) avec son cadre d’origine, également restauré. Le tableau d’Albi témoigne d’une iconographie répandue en Flandre à l’époque de son exécution dont la datation pourrait être placée après 1510.
Quatre années d’intervention ont été nécessaires pour sa restauration réalisée de manière exemplaire par les restaurateurs Olivier Clérin et Hélène Garcia du Centre de conservation et de restauration du patrimoine artistique de Gaillac pour la couche picturale et le cadre, Juliette Mertens pour le support bois (panneau et cadre) et Françoise Tollon pour l’étude du cadre et les stratigraphies.
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Une exposition-dossier est consacrée à cette œuvre exceptionnelle au musée Toulouse-Lautrec d’Albi.
Elle est accompagnée du catalogue La Lamentation d'Albi. Un chef-d’œuvre flamand redécouvert dans lequel Sylvie Desachy, conservateur des antiquités et objets d’art du Tarn a collaboré.
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La Lamentation d’Albi, exposition-dossier | La Lamentation d'Albi |