Communiqué

Le service régional de l’Archéologie de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes et le Département des recherches archéologiques sous-marines et subaquatiques ont assisté la Gendarmerie nationale dans une opération de perquisition, menée au domicile d’un individu soupçonné de se livrer sans autorisation à de la détection d’objets pouvant intéresser l’archéologie ou l’histoire.

Durant cette opération, des milliers d’objets ont été saisis et sont désormais sous scellés. Ces objets sont presque exclusivement métalliques et datent des périodes de l’âge du Bronze (2100 avant notre ère) à nos jours. Ces objets ont été extraits de sites archéologiques et ce lien essentiel avec le contexte archéologique qu’ils caractérisaient a été irrémédiablement détruit.

En l’absence de cette connaissance de leur origine, quelques-uns de ces objets conservent une information archéologique intrinsèque ou une dimension esthétique, mais beaucoup ont perdu toute valeur archéologique ou muséale. Des pans entiers de connaissance du passé ont ainsi été perdus définitivement et la conservation même de certains de ces objets a été mise en péril par leur extraction du sol et des conditions de stockage inadéquate.

Le patrimoine archéologique est une ressource précieuse et non renouvelable. Cette activité de détection non autorisée a spolié le patrimoine de la Savoie des données scientifiques détruites. L’État se doit de garantir les droits des générations à venir en leur transmettant un patrimoine naturel et culturel conservé et mettra tout en œuvre pour empêcher que de telles destructions se renouvellent.

Entretien avec Marie-Pierre Feuillet, conservatrice du patrimoine au service régional archéologique de la Drac

L'archéologie est un métier, l'utilisation de détecteurs de métaux hors des cadres légaux est interdite - télécharger la plaquette

patrimoine archeologique : un bien fragile et non renouvelable

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