Dominique Bernard, conservateur de la cathédrale et Daniel Brochu, ingénieur du patrimoine à la DRAC des Pays de la Loire ont rappelé les leçons qui ont été tirées de l'incendie de 1972 et les investissements de l'Etat pour sécuriser le monument.

La cathédrale de Nantes (Loire-Atlantique), 63 mètres de haut, est presque aussi grande que Notre-Dame de Paris. L'édifice date du XVe siècle et a bien failli disparaître, un soir de janvier 1972. La cathédrale, en restauration, prend feu par accident. En quelques heures, la toiture est entièrement détruite. Le soir du drame, les pompiers avaient dû passer par le seul escalier, étroit et en colimaçon, avec tous leurs tuyaux, pour atteindre la toiture.

Des leçons après l'incendie

Depuis, une colonne sèche a été installée, c'est-à-dire un tuyau permanent installé dans les murs. C'est une obligation dans toutes les cathédrales de France. Le toit, lui, a nécessité quinze ans de travaux. Les éléments porteurs autrefois en bois ont été remplacés par du béton. Des portes coupe-feu ont aussi été installées pour limiter au maximum les risques de départ de feu.