Le plan de relance « culture » permet de soutenir le secteur culturel sur l’ensemble du territoire normand : 1,7 M€ pour la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Rouen.

 

France Relance - cathédrale Rouen
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La Cathédrale de Rouen

 

Cet édifice résulte d’une succession de chantiers initiés au XII ème siècle. La construction s’étale entre 1145 à 1544 environ sur les fondations des cathédrales paléochrétienne, carolingienne et romane précédentes. Au fil du temps, plusieurs éléments d’ampleur sont venus compléter sa silhouette : la tour Saint-Romain, la Tour au Beurre et la flèche de la croisée du transept.

La flèche de la cathédrale, dite flèche d’Alavoine du nom de l’architecte en charge de sa reconstruction suite à un incendie survenu en 1822, est inaugurée en 1876. Elle se caractérise par son style néo-gothique et une construction entièrement en fonte. Elle s’élève à une hauteur de 151 mètres, faisant d’elle l’une des plus hautes d’Europe. Toutefois, les constructeurs de l’époque ne pouvaient pas préjuger du comportement, dans le temps, de la fonte - nouveau matériau prometteur en 1825 - qui se révèle, à l’usage, cassant et insuffisamment souple pour faire face aux sollicitations des intempéries. Dès 1939, d’importants désordres sont observés. En 1974, après des études statiques poussées, des travaux de consolidation de la structure sont engagés avec un doublement interne, en fonte, par une nouvelle structure en acier. Le programme mis en œuvre n’a cependant pas été conduit à son terme.

 

Travaux

a – Le recoupement des combles de la cathédrale de Rouen : 430 000

L’opération s’inscrit dans le cadre du plan mis en œuvre par le ministère de la Culture afin d’amplifier les travaux de restauration et de sécurisation des 89 édifices affectés au culte et appartenant à l’Etat, dont 87 cathédrales.

Les travaux prévus sur les combles de la cathédrale de Rouen visent à assurer une mise en sécurité supplémentaire de l’édifice contre les incendies, en ré-ouvrant les anciens exutoires et en compartimentant les combles (installation d’un mur porteur séparatif, isolation coupe-feu) pour limiter les risques de développement et de propagation d’un sinistre.

Le recoupement des combles constitue une des mesures de prévention prioritaires inscrites au plan d’action « sécurité cathédrales » établi en avril 2020, suite notamment aux enseignements tirés de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2019.

 

Le projet a reçu l’avis favorable de la commission de sécurité et débutera à l’issue de la procédure de marchés publics, en cours de préparation.

 

b – La poursuite de la restauration de la flèche de la cathédrale de Rouen : 1 330 000

Le financement au titre du plan de relance concerne la quatrième tranche du projet d’ensemble de restauration de la flèche en fonte dite « d’Alavoine », en cours depuis 2015 dans le cadre du contrat de plan interrégional Etat-Région (CPIER) 2015-2020 Vallée de la Seine.

Du fait de l’élévation exceptionnelle de l’ouvrage - 151 mètres - et de la complexité du projet, celui-ci a été conçu suivant sept phases opérationnelles distinctes, soit deux tranches préparatoires (achevées) et cinq tranches de travaux (en cours). La réfection est prévue suivant une progression depuis la partie basse jusqu’au sommet de la flèche.

La troisième tranche du projet, correspondant à la première tranche de travaux et financée par les crédits ordinaires de la DRAC, est encore en cours suite notamment à d’importants dégâts engendrés par les intempéries.

Les travaux de réfection de la tranche 4, financés par le plan de relance et portant sur la partie intermédiaire de la flèche, débuteront à la suite. Ils seront donc conduits pour partie fin 2021 et majoritairement en 2022, avec un coût estimé à 1,33 M €.