La Direction régionale des Affaires culturelles a financé à hauteur de 80% la restauration des retables de l’église Saint-Omer de Bavinchove inaugurés vendredi 18 janvier 2013.

Un financement Etat
C’est à hauteur de 80 % que la Direction régionale des Affaires culturelles a financé la restauration des retables de l’église de Bavinchove, dans le cadre de la convention de décroisement des crédits avec le Conseil général du Nord.

D’un montant total de 75 531 Euros HT, la restauration,a été réalisé par les ateliers Giordani de Rouen suite au cahier des charges établi par la Commission Régionale aux Monuments Historiques. Ces ateliers effectuent actuellement de nombreuses restaurations dans la région.

Cette opération s’inscrit dans une politique générale de restauration des retables de Flandre à laquelle l’association du même nom prête souvent son concours, notamment pour la valorisation de ce patrimoine.

Des retables flamands typiques

L'église Saint-Omer de Bavinchove, est une église du XVIIIème siècle, construite sur le modèle des « hallekerke » à trois vaisseaux permettant l’installation d’importants retables. Elle possède , entre autres, deux retables classés au titre des monuments historique depuis le 8 juillet 1980.

Ces œuvres du XVIIIè sont typiques du renouveau de la sculpture baroque avec au nord le retable traditionnellement consacré à la Vierge qui remet le rosaire à Saint Dominique et ,au sud, saint Nicolas entouré de saint Antoine. L’ensemble est en bois peint avec dorure à la feuille et panneau central huile sur toile.

Une restauration indispensable

Malgré un traitement antérieur, les retables étaient fortement infestés par les insectes xylophages très fréquents dans les églises de la région. C’est pourquoi, une reprise des restaurations, qui étaient plutôt des repeints réalisées aux XXè, s’imposait.

Les pièces sculptées ont d'abord été démontées entièrement afin de pouvoir appliquer le traitement fongicide par gaz et par liquide individuellement.

La « bronzine » peinte sur les dorures d'origine a été retirée et les dorures ont été refaites conformément aux pratiques anciennes.

Nettoyage, désinfection par anoxie, restauration des dorures et consolidations diverses ont été nécessaires pour redonner à ce retable son unité esthétique.