Depuis 2007 une politique active de dépôts du Mobilier national en faveur du Château de Versailles a permis d’accélérer la politique de remeublement du Château.
L’ exposition « Versailles raconte le Mobilier national. Quatre siècles de création » présente jusqu’au 11 décembre les collections anciennes et modernes du Mobilier national.

Versailles remeublé. Le château de Versailles présente « Versailles raconte le Mobilier national. Quatre siècles de création », une exposition consacrée aux collections et aux créations du mobilier national, depuis le Garde- Meuble de la couronne sous louis XIV jusqu’à nos jours.
Le premier volet évoque le remeublement historique du château de Versailles, favorisé par une politique active de dépôts du mobilier national. A travers ce remeublement, à la fois historique et onirique, sont évoqués les appartements du château de Versailles tels qu’ils étaient et tels qu’ils auraient pu être si Versailles était resté siège du pouvoir.
Le second volet expose des créations contemporaines de cette institution dont la mission première est de meubler les palais officiels et qui comprend également les manufactures de tissage des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie.

Dépôts du Mobilier national à Versailles. Depuis 2007, une politique active de dépôts du Mobilier national en faveur de Versailles a permis de faire entrer au Château des meubles et objets d’art de première importance : des œuvres qui proviennent de Versailles et qui ont échappé aux ventes révolutionnaires ou d’autres qui offrent une parfaite équivalence avec celles disparues ou exilées telles que bureaux plats, pendules, chaises, etc.. Ces échanges ont pris récemment un essor nouveau dans le cadre d’une politique volontaire entre les responsables des deux institutions.
Plus d’une centaine d’œuvres de provenance royale rejoint ainsi les collections de Versailles, marquant une étape décisive dans cette tâche immense qu’est le remeublement du Château entièrement vidé par les ventes révolutionnaires.

Remeublement historique du Château. Le premier volet de l’exposition, qui se déroule dans l’Appartement de Madame de Maintenon en complétant la visite des Grands Appartements, fait le point sur les dépôts les plus récents et en révèle la richesse et la variété.
Sont présentés aujourd’hui le tapis livré en 1757 pour la chambre de la Dauphine, le paravent du cabinet de Marie-Antoinette de 1783, l’essentiel du décor textile de l’Antichambre du Grand Couvert de la Reine ou encore des œuvres du Grand Trianon pour Napoléon Ier et du Petit Trianon pour le Duc d’Orléans. Et aussi une paire de consoles plaquées de bois de rose et ornées de bronzes dorés, faites par Guillaume Beneman pour Louis XVI, plusieurs pendules, merveilles de mécanique commandées pour Louis XVI, Marie-Antoinette et la famille royale, des vases en porphyre et bronze doré de Valladier pour Madame Du Barry, illustrant son goût pour l’Antique.
Sont également exposées des œuvres plus insolites, et des pièces utilitaires qui sont à même de rendre perceptible la vie quotidienne dans une résidence telle que Versailles.

Créations contemporaines du Mobilier national. Le second volet de l’exposition, présenté dans les appartements du Dauphin et de la Dauphine, répond également à la fonction première du Mobilier national: meubler les palais nationaux. Mais, cette fois, avec des œuvres contemporaines : tapisseries et tapis issus des Manufactures nationales des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie, et meubles créés par l’ARC (Atelier de Recherche et de Création fondé en 1964). La manufacture de Sèvres complète les ameublements avec des vases de porcelaine.
S’instaure ainsi un dialogue entre décors, meubles anciens et œuvres contemporaines. Aux côtés de chefs-d’œuvre rocaille dus aux plus grands menuisiers et ébénistes du XVIIIe siècle sont exposées des créations de 1960 à 2011 de Ronan Bouroullec, Sylvain Dubuisson, Raymond Hains, Pierre Paulin, Andrée Putman, Ettore Sottsass, Victor Vasarely...
Leur répartition s’est attachée à respecter la fonction de chacune des pièces des deux appartements tout en soulignant le côté masculin chez le Dauphin, et féminin chez la Dauphine.