Jeunes, tuteurs et directeurs des établissements publics se sont retrouvés le 8 juillet au ministère de la Culture et de la Communication pour la signature des Emplois d'avenir

Travailler dans la culture pour des jeunes de 16 à 25 ans avec peu ou pas de diplômes – l'un des critères relatifs aux emplois d'avenir- participe à leur épanouissement professionnel et personnel. C'est ce qu'a rappelé Aurélie Filippetti lundi 8 juillet en signant conjointement avec Michel Sapin, ministre du Travail de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, des conventions pour le recrutement de jeunes dans des établissements culturels (le Château de Versailles, le Louvre, Centre Pompidou, le musée d'Orsay, de l'Orangerie, le Mucem,...)

Bilan positif

Le bilan de ce dispositif voulu par le président Hollande pour insérer les jeunes dans le marché de l'emploi, est « très positif » selon Michel Sapin. Au 1er juillet, six mois après leur lancement en octobre 2012, 33 000 emplois d'avenir ont été signés. Il est aussi encourageant. Au ministère de la Culture et de la Communication, les jeunes, leurs tuteurs et les directeurs des établissements publics disent leur enthousiasme, leur volonté de continuer, leur désir de part et d'autre, de continuer à apprendre.

Trois bénéficiaires des emplois d'avenir, un tuteur et une directrice d'établissement public racontent

Komo N'diaye, agent d'accueil et de surveillance depuis Janvier 2013, musée du Louvre

« C'est un bonheur d'aller travailler tous les matins au Louvre. De me retrouver dans cette architecture, au milieu de ces œuvres splendides. On a une évaluation tous les six mois. Il y a vraiment un suivi derrière. On nous demande ce qu'on veut faire. Moi, après, je veux reprendre mes études. »

Boris Vukovic, agent d’accueil et de surveillance depuis février 2013 musée du Louvre

« Je m'intéressais à l'art avant de travailler au Louvre, mais y être aujourd'hui m'offre la possibilité de découvrir des peintures que je ne connaissais pas avant. Le Louvre met vraiment en place un encadrement pour nous aider dans nos projets d'avenir. J'aimerais travailler dans l'architecture.»

Éric Schirmacher, Coordinateur de projet, Festival Villes des musiques du monde, Aubervilliers

« Notre Festival est devenu inter-communal avec 18 villes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Nous avons une forte identité en termes d'action culturelle et d'éducation populaire, au service de la jeunesse. Saïd excelle en accompagnateur, mais notre rôle est aussi de lui montrer toutes les facettes, y compris les tâches administratives, du métier d'animateur culturel. »

Saïd Moussa, animateur culturel depuis décembre 2012, Festival Villes des musiques du monde, Aubervilliers

« Même si je travaille depuis l'âge de 17 ans, j'étais dans la précarité sans possibilité de me projeter. Là, grâce à la durée du contrat, je prends le temps. Je mets en place des projets, des ateliers d'écriture et des rencontres avec des artistes. Pour plus tard, j'envisage une formation, et peut-être, monter ma propre association. »

Catherine Pégard, présidente du Château de Versailles

« Nous allons accueillir en septembre six jeunes en contrat emplois d'avenir, dans les jardins et l'accueil du Château. Les jeunes dégagent ici une force incroyable, un enthousiasme. Ce que je trouve remarquable aussi, c'est tout le travail de formation que vont exercer les tuteurs, une vraie valeur de transmission. »