Le 15 novembre, au Théâtre national de Bordeaux, Aurélie Filippetti a ouvert les rencontres commémorant le cinquantenaire de la loi du 4 août 1962, dite « loi Malraux », instaurant les secteurs sauvegardés.
Ces rencontres commémorant le cinquantenaire de la loi Malraux sont organisées les 15, 16 et 17 novembre, à l'initiative du ministère de la Culture et de la Communication, qui assure la conduite de cette politique en relation avec le ministère de l'égalité des territoires et du logement (Direction de l'habitat, de l'urbanisme et du paysage). Elles se tiennent à Bordeaux, ville à secteur sauvegardé et cité exemplaire au regard de ses nombreuses actions locales de qualité en matière d'urbanisme et d'aménagement.
Le colloque, après avoir rappelé les fondements de cette politique instaurant les secteurs sauvegardés, doit faire le bilan de sa mise en œuvre, considérer les problématiques et enjeux actuels relevant du dispositif, et enfin envisager ses possibilités d’évolution.
Dans son discours inaugural Aurélie Filippetti a rappelé qu’il « convient de repenser l’ensemble des dispositifs de protection patrimoniale […] afin de les rendre plus lisibles et de les adapter aux enjeux actuels et futurs de l’urbanisme et du paysage. Ces dispositifs pourraient être recentrés autour de trois ensembles, correspondant aux zones urbaines riches en patrimoine, aux espaces naturels et aux territoires mêlant nature et présence humaine, au sein desquels les dispositifs de protection pourraient être mis en cohérence. Cette évolution rendrait notre droit du patrimoine plus intelligible pour le plus grand bénéfice de tous les acteurs, à commencer par les aménageurs. »
Un secteur sauvegardé est une mesure de protection portant, selon la loi, sur un « secteur présentant un caractère historique, esthétique ou de nature à justifier la conservation, la restauration et la mise en valeur de tout ou partie d'un ensemble d'immeubles ». Les secteurs sauvegardés ont en effet été spécialement introduits par la loi, dite « Malraux », du 4 août 1962, pour la sauvegarde des centres urbains historiques et plus largement d'ensembles urbains d'intérêt patrimonial.
Il s'agissait, à l'époque, d'éviter leur destruction systématique par la politique de rénovation urbaine qui consistait à démolir le tissu bâti ancien au bénéfice d'une reconstruction sans aucun rapport avec la ville traditionnelle. Depuis, un nouveau dispositif est venu s'ajouter aux instruments de protection d'ensembles notamment urbains, celui des zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), institué dans le cadre de la loi du 7 janvier 1983 relative à la décentralisation des compétences dans le domaine de l'urbanisme.