1. Bas-Rhin, Strasbourg, 
ancienne usine 
Junkers, vue 
d'ensemble avec les tours 
de refroidissement en 
bois (détruites), 
état vers 1950. 


 2. Vue aérienne.
3. Élévation 
orientale. 



 4. Intérieur,
 pièges à sons.  
 
Au début de la Seconde Guerre mondiale, le site industriel de l'usine automobile d'Émile Mathis est réquisitionné par la firme Junkers de Dessau, avionneur allemand. Convertie en industrie de guerre pour le compte de la Luftwaffe, la filiale strasbourgeoise sera consacrée à la production et à la révision des moteurs d'avions, ce qui nécessite la construction de deux bancs d'essais en 1941, dont un seul sera achevé, le «Werk M». La construction modulaire de briques, chacun des six modules étant doté aux extrémités d'une tour d'aspiration et d'évacuation d'air, est élevée d'après les plans d'un ingénieur de Dessau, inspirés peut-être par les doctrines fonctionnalistes de l'école du Bauhaus. Après guerre, les bancs sont utilisés jusqu'en 1951 par l'Arsenal de l'Aéronautique. Protégée en 1993, cette friche industrielle sert de garage pour des engins de travaux publics depuis 1978.

Clichés F. Zvardon, CRMH / Archives CRMH. (3-4)
Archives du C.E. de l'Aérospatiale,
Châtillon-sous-Bagneux. (1)