Parallèlement sont menées les études sédimentaire et géologique qui permettent de mieux comprendre les phases de remplissage, de déstabilisation et de destruction progressive de la tombe. Le contact entre les calcaires de la Formation de Thèbes et les marnes d'Esna, identifié dès l'antichambre, laisse présager déjà toutes les difficultés auxquelles les artisans antiques avaient été confrontés pour la conception de la partie inférieure de cette tombe. |
Les recherches et les fouilles récentes menées
par l'Institut d'Egyptologie Thébaine du Musée du Louvre
en collaboration avec le Conseil Supérieur des Antiquités
de l'Egypte, et soutenues financièrement par un mécénat
de la Fondation Elf-Aquitaine et de l'Association pour la Sauvegarde
du Ramesseum, permettent de mieux entrevoir, aujourd'hui, l'histoire méconnue
de cette sépulture. |
Il reste encore un important travail à accomplir dans la tombe de Ramsès II, tant au point de vue de la fouille que des relevés. Les salles [M], [P], [Q¹] et [Q²] figureront au programme des prochaines campagnes archéologiques, qui devront également inclure l'achèvement de la fouille du puits [E] et le dégagement de la "salle du char" [F¹-F²], occupée par les sédiments torrentiels sur une hauteur d'au moins 3 m. |
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Lorsque les études géologiques et géotechniques auront abouti, il faudra enfin prévoir la restauration de la sépulture sous une forme définitive. C'est alors seulement que pourra être envisagée son ouverture au public. |