Disciplines artistiques de la résidence-mission 

Projet ouvert à toute discipline artistique, culturelle et scientifique et technique, en investiguant les rapports arts et sciences, en lien avec le territoire et le patrimoine de l’Etampois Sud-Essonne, avec une dominante arts numériques, tout en souhaitant mettre l’accent sur la pluridisciplinarité et en décloisonnant les pratiques artistiques : arts numériques, arts plastiques, arts visuels, arts vivants (théâtre, danse, musique, etc.) ...

Cette nouvelle édition du Contrat Territorial d’Éducation Artistique et Culturelle se propose de faire dialoguer les sciences et les arts numériques avec le territoire de l’Étampois Sud-Essonne, l’art numérique désignant un ensemble varié de catégories de création utilisant les spécificités du langage informatique. Réunissant l’art, les sciences et les technologies, il s’agit d’un art mouvant en constante évolution. Graphisme informatique, collage, peinture numérique, art vidéo, photo numérique, installation interactive, art génératif, art cinétique, art en réseaux, vie artificielle, réalité virtuelle ou augmentée, mapping, game art, bio art... Autant de domaines variés qui peuvent inspirer un collectif d’artistes, en concevant la création numérique comme un vecteur de lien entre les individus et leur territoire, mais également comme un moyen, un outil, pouvant questionner et mettre en lumière le patrimoine de celui-ci, ses dynamiques, ses enjeux, ses défis, et tout ce qui en fait sa richesse et son identité.

La création numérique permet de produire et de laisser s’exprimer de nouveaux imaginaires, des matériaux formidables pour une appropriation, et même une réinvention, du territoire par les participants. En effet, les arts numériques forment un art interactif, génératif et immersif, en produisant des créations mouvantes, en évolution constante et fonction des interactions avec une grande diversité de publics. De la même façon, le travail mené avec les participants doit prendre en compte la diversité des groupes auquel le projet s’adresse et, bien que structuré dans sa proposition, son déploiement doit comprendre une phase de co-construction du projet avec les groupes, laissant une part d'interprétation personnelle des participants et une possibilité de participation à l'orientation du projet.

Au-delà de la pratique et de la création artistique, (re)créer du lien entre les individus, favoriser le partage, l’échange et la rencontre entre les participants qui s’inscrivent dans une même proximité géographique et/ou sociale, en tant qu’habitants, est un enjeu majeur du CTEAC. Le projet “Arts numériques et territoire” doit nécessairement poursuivre une démarche d’appropriation par les participants de leur territoire, sur lequel ils vivent et avec lequel ils évoluent : un territoire en perpétuelle mutation, entre ruralité et urbanité, dans une société de l'information et de la communication et dont l'environnement technologique évolue constamment, faisant face au défi de la transition numérique. C’est aussi ce contexte territorial et social que le projet doit intégrer pour travailler au plus près de la réalité des habitants et des futurs participants. Au-delà des outils technologiques qu’ils impliquent, les arts numériques explorent de nouveaux environnements pour saisir et questionner les enjeux sociaux, territoriaux, artistiques, scientifiques et culturels.

Avec le numérique, le rapport au réel et aux territoires évolue et questionne. De nouveaux outils émergent à l’heure de la dématérialisation. Cartes et GPS, usages et applications, paroles et SMS, le numérique est au cœur de notre société. Il transforme notre rapport au monde où l'on s'affranchit du rapport au temps et aux distances physiques, mais aussi notre lien avec autrui. Avec la réalité augmentée notamment, les territoires s'ouvrent à de nouveaux récits et à de nouveaux outils participatifs, contributifs et évolutifs.

Lorsqu’il ne s’inscrit pas dans une démarche artistique, le numérique révolutionne et entend faciliter peu à peu la vie quotidienne. Par exemple, il permet de créer, maintenir le lien entre les individus, via les outils de communication. Pour autant, il convient de ne pas négliger aussi certains aspects négatifs, comme le caractère addictif que le numérique peut revêtir, ou encore son impact sur l'isolement social
des personnes, notamment celles n’en maitrisant pas les outils. Ces paradoxes relatifs à l’omniprésence du numérique dans notre quotidien sont autant de points de vigilances que de leviers possibles d’investigation et d’expérimentations dans le projet artistique et culturel à mener dans le cadre du présent CTEAC.

Malgré une thématique axée arts numériques, le projet est ouvert à la mise en lien avec d’autres domaines artistiques. En effet, ce CTEAC s’inscrit dans une volonté de favoriser des passerelles non seulement entre des disciplines artistiques par un travail pluridisciplinaire, mais également entre les habitants du territoire de l’Étampois Sud-Essonne.
Conduits par un ou plusieurs artiste(s), en lien avec son œuvre, les participants seront invités à prendre le temps d’explorer, d’expérimenter et de s’approprier la pratique artistique proposée ainsi que le territoire, l’environnement naturel, rural et/ou urbain, dans lequel ils s’inscrivent.
Pour ce projet, le numérique comme le territoire s’envisagent l’un et l’autre à la fois comme des matériaux mais également comme des espaces d’expression et de création. Ils peuvent être les matières à utiliser, à manipuler, à s’approprier, à interpréter et à créer, comme les matériaux ou les résultats au cœur de la production artistique, culturelle et scientifique menée avec les participants.
S’adressant aux citoyens de demain et (futurs) acteurs du territoire, le projet contribuera à accompagner les participants dans leur appropriation du territoire dans lequel ils s’inscrivent, sous toutes ses formes, et en favorisant la rencontre et le partage avec les habitants à travers une expression artistique mettant les arts numériques au premier plan et sortant des sentiers battus.

Le comité de pilotage veillera à sélectionner les candidatures les plus conformes au présent cahier des charges et les candidats présentant les capacités et la motivation les plus grandes à s’engager dans le CTEAC.

Les critères de sélection sont :

• Le respect de ce cahier des charges 
• La clarté et pertinence du projet artistique présenté 
• Le caractère innovant et/ou original du projet artistique présenté 
• La capacité à prendre en compte l’enjeu de mobilité et de croisement des publics