4.La Garde - Romain Rolland
références documentaires : Patrimoine XXe architecture domestique
référence cadastre : AT 402, 403, 601, 570, 805, 870
référence : La Garde AT
n° répertoire : AT 1
photos : J.C. Bruno 2007
conception réalisation : (2008) J.C. BRUNO (Urbaniste), J. MORELLI (Architecte du Patrimoine), C. BRON (Historienne d'Art)
référence photos : LG AT1
référence documentation : Mairie, Service Urbanisme N° 13
désignation, adresse : Romain Rolland, Avenue Jacques-Duclos
coordonnées Lambert : 898648,77 ; 97614,93
statut/ gestionnaire : HLM - SAGEM
programme : Logements et équipements (commerce, petite enfance, foyer personnes âgées)
dates et auteurs : Tranche 1 : 254 logements et 1 commerce, en 6 bât R+3 à R+7, 347 parkings. PC : 30/06/75, avenant le 17/06/77. Achèvement travaux le 11/10/79 et 28/04/82.
Tranche 2 : PC du 13/12/76 pour un ensemble de 8 bât R+9 et R+10 totalisant 299 logements, garages et parkings dit Romain Rolland II
Architectes : Paul et Christian Luyton
maître d'ouvrage : OPCHLM de Toulon
composition typologie : Tours, barres
éléments techniques bâtis : Structure béton avec voiles porteurs
caractéristiques : Opération d'ensemble avec équipements publics et commerciaux prenant en compte l'organisation des cheminements et la qualité des espaces extérieurs. Architecture rompant avec la monotonie du type tours avec des décrochements de volumes et rétrécissement des extrémités hautes des immeubles.
Historique :
L'opération Romain Rolland se réalise en plaine entre le vieux village et la voie de chemin de fer sur une ancienne propriété agricole.
Cette opération découle de la politique active en faveur du logement social, initiée par l'équipe municipale de La Garde menée par son maire Monsieur Delplace et son 1er adjoint, Monsieur Robert.
Le maître d'ouvrage est l'office Public Communal des HLM de Toulon qui est dans cette période un acteur important dans la production de logements sociaux sur l'agglomération.
Cette opération sera revendue à la SAGEM, société d'économie mixte de la commune en 1997.
C'est une opération importante à l'échelle de la commune. Le parti d'aménagement rompt avec les pratiques d'alors. Le bâtiment existant n'est pas rasé mais réhabilité pour recevoir un équipement pour la petite enfance.
Une attention est portée aux traitements des abords avec des circulations piétonnes et les stationnements des véhicules sont renvoyés sur les abords jamais très loin des entrées d'immeubles.
Edifice :
L'ensemble Romain Rolland présente des caractéristiques architecturales rares pour des opérations HLM dans ce secteur géographique, mais qui représentent bien le courant du devenir national des années 70 en matière d'architecture du logement.
On remarque que le programme est assez complet : logements + équipements (commerces, crèche, maternelle et foyer personnes âgées).
Sur cette opération exécutée en deux tranches, une attention particulière est donnée à l'articulation des volumes qui apparaissent complexes, malgré la simplicité des plans.
Dans un contexte de budgets limités, la tendance est la construction de volumes monolithiques, mais le début des années 70 marque un changement important dans l'architecture du logement : rupture avec les formes simples et rejet des formes d'urbanisme représentées par les grands ensembles avec leurs "tours" ; et leurs "barres" ; commencent à s'exprimer avec plus au moins de force.
En effet à Romain Rolland, nous pouvons distinguer dans le plan de masse deux types de constructions :
- la première est une tour dont le plan en croix donne une organisation de quatre appartements monorientés distribués par le noyau central.
- la deuxième est linéaire et propose des appartements en double orientation.
Selon l'imbrication de ces deux typologies et l'orientation des immeubles, les façades varient et ne se ressemblent pas. De plus dans les derniers étages les tours sont articulées par des multiples décrochés. Le vocabulaire architectural est lui caractéristique des années 70 (ouvertures en quart et demi-rond).
Entre Romain Rolland 1 et Romain Rolland 2, il est possible de remarquer des légères différences, d'une part, la deuxième tranche semble beaucoup plus simplifiée au niveau du jeu de composition de façade, d'autre part sur cette tranche (juillet 76) nous remarquons la présence de Christian Luyton, Paul Luyton étant seul signataire du permis déposé pour la première tranche (février 75).
Auteur (s) :
Paul Luyton architecte honoraire depuis 1986, P. Luyton a travaillé sur bon nombre de projets qui ont éclos dans le Var depuis la fin de la guerre, période de la reconstruction, (Clinique Malartic à Ollioules, immeubles H.L.Monsieur et résidentiels à La Garde, Toulon etc.). Auteur de nombreuses études sur la ville de Toulon, la traversée de Toulon 1950, le Palais des congrès, la tour de l'Aigle…
Membre de l'université d'Architecture, il étudia les possibilités d'appliquer le système P.E.R.T. simplifié à l'industrie du bâtiment (système qui à l'origine permit aux Américains l'organisation des programmes spatiaux).
Ce système d'ordonnancement permettait de maîtriser les milliers de tâches et d'événements que l'architecte se doit d'accomplir pour participer à l'acte de bâtir. Il fut notamment utilisé pour la réalisation des bureaux de la Mutuelle de la Marine de Toulon.
Fichier associé :
- Notice monographique documentée
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