Françoise Nyssen, ministre de la Culture, en plein accord avec Marc Andreu Sabater, maire de Vire-Normandie, Hervé Morin, président du Conseil régional de Normandie, et Jean-Léonce Dupont, président du Conseil départemental du Calvados, a donné son agrément à la nomination de Lucie Bérélowitsch à la direction du Théâtre du Préau, Centre Dramatique National de Vire-Normandie.
Née en 1978, comédienne et metteure en scène, Lucie Bérélowitsch a été formée au Conservatoire de Moscou et à l’Ecole de Chaillot. Son théâtre, comme en écho à son histoire personnelle, s’est construit en lien très fort avec la Russie, sa langue, ses auteurs, classiques ou contemporains (M. Boulgakov, I. Viripaev, M. Tsvétaïeva), dans des mises en scène où la troupe et la musique ont une place importante (ainsi, son Antigone, cabaret punk créé avec les Dakh Daughters à Kiev, après la révolution de Maïdan). En 2019, elle créera Rien ne se passe jamais comme prévu, un conte musical adapté de L’Oiseau de feu avec la chanteuse et comédienne Camélia Jordana.
Généreux et festif, son projet artistique et culturel pour le Théâtre du Préau, s’appuie sur un important collectif d’artistes : la metteure en scène Tiphaine Raffier, dont elle accompagnera la prochaine création en 2020, les auteurs du collectif Traverse (Kevin Keiss, Pauline Peyrade, Riad Gahmi…) ou le comédien Dan Artus. Avec la troupe permanente de jeunes comédiens issus des écoles supérieures d’art dramatique qu’elle aura recrutée, ces artistes travailleront sur toutes les dimensions du projet, maintenant au Préau la permanence artistique, si nécessaire pour tisser des liens avec les habitants de ce territoire rural. Elle souhaite ouvrir le Festival ADO sur l’Europe, en proposant des échanges avec des scènes européennes, et investir des lieux patrimoniaux normands comme autant de scènes de théâtre, dans le cadre des projets d’itinérance du Pôle National de Ressources du spectacle vivant en milieu rural (PNR).
Le 1er janvier 2019, elle prendra la succession de Pauline Sales et Vincent Garanger, qui, par leur talent, leur générosité, leur dévouement, ont su prolonger, à Vire, l’utopie de la décentralisation dramatique.