L'illustre écrivain Gamal al-Ghitani vient de disparaître à l'âge de soixante-dix ans. L'Egypte perd une grande voix. La France, un ami.
A dix-sept ans, alors qu'il était un humble dessinateur de tapis dans le vieux Caire, il s'était lancé dans l'écriture pour ne plus jamais la quitter. Il maniait la plume avec la même virtuosité que le crayon, mais toujours au service de son pays. Que ce soit comme romancier, critique littéraire ou reporter de guerre, il défendait l'honneur du patrimoine arabe.
C'est parce qu'ils étaient le reflet de l'âme égyptienne, que des livres tels que Zayni Barakat ou Le Livre des illuminations ont touché les lecteurs du monde entier. La France qui l'avait fait Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres et qui lui avait décerné un prix de l'amitié franco-égyptienne, ne l'oubliera pas.