Le Prix Médicis a été attribué à Nathalie Azoulai pour Titus n'aimait pas Bérénice, édité chez P.O.L.
Dans son dernier roman, Nathalie Azoulai revisite avec beaucoup d’intelligence, de subtile érudition, d’esprit et de sensibilité la tragédie racinienne. On y découvre une Bérénice d’aujourd’hui abandonnée par un moderne Titus. Pour apaiser sa peine, elle se tourne alors vers sa sœur du Grand Siècle, celle dont Racine a, en quelque sorte, immortalisé la douleur.
Cela donnera lieu à une très belle méditation sur la langue, sur cette « autre dimension » qui permet aux mots de dire l’indicible, sur le double mystère de leur pouvoir d’évocation et de l’extraordinaire capacité d’un homme, Racine, à dire la passion amoureuse, telle que peut la vivre et même la souffrir une femme.
Titus n’aimait pas Bérénice, mais nous, nous aimons le très beau livre de Nathalie Azoulai.