Relier les problématiques de l’interculturel à celles des langues et de la traduction, c’est vouloir dépasser le constat, certes fondamental, de la diversité des langues à préserver. C’est également vouloir dépasser celui de l’irréductible différence des langues, l’affliction de Babel par quoi l’on serait condamné à ne jamais se dégager du morcellement du sens.
Prises dans leur épaisseur, les langues ont toute leur place dans la perspective interculturelle, parce qu’elles sont la matière même des représentations, des imaginaires, des modes de pensée et de production des savoirs.
Les réflexions ont porté, d’une part, sur les pratiques linguistiques, d’autre part, sur la traduction. Il s’agit de se donner les moyens d’interroger les institutions patrimoniales, leurs cadres de références, leurs pratiques, leurs modes de communication. C’est aussi inclure les enjeux de traduction comme pivots des pratiques interculturelles, la traduction étant par excellence cet espace tiers que dessine l’interculturel.
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Cette journée a été organisée par la revue Transeuropéennes et le ministère de la Culture et de la Communication (groupe de travail "Dialogue interculturel dans les institutions patrimoniales") en partenariat avec la bibliothèque de l’Institut du monde arabe.
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