La longue histoire maritime du Languedoc et du Roussillon offre un riche patrimoine matériel à sauvegarder. La protection Monuments historiques du patrimoine maritime concerne autant le mobilier et objets des gens de mer, et parmi eux essentiellement les bateaux, que l’architecture du littoral et des lagunes, phares ou cabanes.
Plusieurs musées abordent l’histoire, le patrimoine et les métiers de la mer, comme le musée de l’Ephèbe du Cap d’Agde, dédié à l’archéologie sous-marine, ou le musée de l’Etang de Thau à Bouzigues qui a organisé ce mercredi 4 décembre 2019 au cinéma le Taurus, rue de la Méditerranée à Mèze, la présentation et la première projection publique du film Lo passabiais, le passeur de savoir, film documentaire de 52 minutes, montrant la construction selon les savoir-faire traditionnels d’une nacelle de l’étang de Thau dans lequel André Buonomo, charpentier de marine mézois, dirige les travaux et transmet ses connaissances depuis la coupe du bois dans le massif de la Gardiole jusqu’au lancement sur la plage de Bouzigues.
Huit phares sont protégés au titre des Monuments historiques, trois sont classés : phare du Cap Béar à Port-Vendres, phare dit d’Aigues-Mortes et phare de l’Espiguette au Grau-du-Roi et cinq sont inscrits : Ancien phare puis feu du Fort Brescou et ancien phare du Mont Saint-Loup à Agde, phare du Mont Saint-Clair à Sète, Feu du Fort Fanal et feu métallique du môle à Port-Vendres. Ils jalonnent les 215 kilomètres de côtes, du Grau-du-Roi, à Sète, Agde et Port-Vendres. L’ancien phare du Grau-du-Roi construit en 1827, est le plus ancien du littoral occitan.
Vécus comme l’élément le plus représentatif ou le plus symbolique de la vie maritime occitane, les barques catalanes, bateaux traditionnels de la pêche à la sardine, bateaux de charge ou de service sont de plus en plus rares malgré les efforts considérables des associations dites « de vieux gréements ». Dix sont protégés au titre des Monuments historiques, trois sont classés :le Principat de Catalunya, bateau de charge - goëlette-, Notre-Dame de Consolation, bateau de pêche –sardinal-, le Saint-Pierre : bateau de pêche sétois –sardinal-, sept sont inscrits :Tarzan : bateau de pêche à l’éponge – goëlette-, l’Espérance : bateau de pêche -bateau-bœuf-, le Gracchus Babeuf, bateau de service -nacelle-, l’Ideal, barque de pêche– sardinal-, l’Obbock, dernier bateau d’Henry de Monfreid - boutre de la mer Rouge- , un ensemble de 3 maquettes du bateau classé le Saint-Pierre et la Mary-Flore, barque de pêche construite en 1944 par les chantiers Camorata de Sète et utilisée pendant des années pour la pêche à la sardine à Gruissan.
La Mary Flore, a été mise à l’eau et bénie le 7 décembre 2019 à 10h au vieux port des pêcheurs de Gruissan. Cette barque languedocienne de 5 tonnes et de 10,85 mètres de long pour 3,60 mètres de large est typique des « sardinals » de l’après-guerre. Très basse sur l’eau, elle possède une très belle ligne de carène et elle est gréée à l’ancienne avec un mat de 9 mètres de haut. Les pêcheurs ont cessé leurs activités en 1966. Propriété de l’Association « Les Copains de la Mary Flore, son état a nécessité une restauration aux « Ateliers de la Mémoire » par le charpentier de marine Yann Pajot, expert pour le patrimoine maritime au ministère de la Culture. Le pavillon Monument historique pourra être hissé.
Partager la page