La Direction régionale des affaires culturelles (Drac) favorise le développement d’une politique de création et de diffusion de l’art contemporain en soutenant un réseau d'institutions vivant et diversifié, constitué, d'une part, de centres d'art et de lieux de diffusion de l’art contemporain, d’autre part, du Fonds régional d’art contemporain.
La région Midi-Pyrénées est fière également d’accueillir le Printemps de Septembre, manifestation de renommée internationale. Le soutien apporté par l’État au Printemps de Septembre depuis son origine souligne l’excellence et l’indépendance de son projet artistique tout comme l’attention particulière apportée aux publics les plus divers. Cette manifestation est un exemple singulier en France à maints égards : gratuité, volonté d’élargir la sphère de l’art contemporain aux publics les plus diversifiés, rencontre large entre les arts visuels et le spectacle vivant, incarnée notamment par les Soirées Nomades.
Jardin suspendu, œuvre de 2008 appartenant au CNAP (Centre national des arts plastiques) sera installée dans la cour d'honneur de l'Hôtel Saint-Jean.
À première vue, Jardin suspendu se présente comme un rempart de sacs de sable, comme on en voit aujourd’hui sur tous les théâtres d’opérations militaires. Mais au lieu du sable qui arrête les balles, les sacs sont emplis de terre et de graines qui germent et crèvent les parois de tissu, engendrant l’apparition de mille pousses d’herbe verte.
Allégorie naïve du regain, de la renaissance parmi les ruines ? Peut-être, si on s’arrête à la simple description de l’œuvre : mais c’est ne pas l’avoir vue qui peut dicter semblable jugement. La force de la pièce se situe au-delà des mots, dans l’association visuelle immédiate entre une image de paix et une image de guerre, préalable à toute tentative d’interprétation ou de décryptage de l’objet qu’elle constitue. C’est peut-être cela un art engagé d’aujourd’hui. Ce n’est pas tant le message qui compte (qui ne se déclare spontanément pour la paix ?) que l’efficacité d’une image qui vous transporte.
La pièce de Mona Hatoum obéit à un protocole de réactivation : le CNAP (Centre national des arts plastiques) ne conserve pas dans ses collections la matérialité de l’œuvre. L’artiste a remis un protocole qui précise aussi bien les matériaux nécessaires à celle-ci, que la méthode à suivre pour qu’elle puisse être mise en place dans les conditions voulues par l’artiste.
La réactivation de l’œuvre mobilisera des élèves de la Haute-Garonne. Deux cent cinquante enfants environ se relaieront pendant trois jours, les 18, 19 et 20 septembre, afin de remplir les sacs de terre et disposer les graines selon les préconisations fixées par l’artiste.
L’esthétique à double tranchant des œuvres de Mona Hatoum sonde des thèmes qui lui sont familiers, comme la guerre, la violence et l’exil. L’histoire de l’artiste est une suite d’exils contraints et de guerre avec d’abord ses parents palestiniens, qui en 1948, condamnés à quitter leur maison de Haïfa sous la pression israélienne, s’exilent à Beyrouth où naît l’artiste en 1952. Puis en 1975 où, venue en visite à Londres, Mona Hatoum se retrouve dans l’impossibilité de retourner au Liban où une guerre civile vient d’éclater. Elle décide alors de rester à Londres, séparée de sa famille et de s’inscrire dans une école d’art (The Byam Shaw School of Art, puis The Slade School of Art). Aujourd’hui elle vit et travaille entre Londres et Berlin.
Mona Hatoum a été présentée pour la première fois cet été à Toulouse dans le cadre de l’exposition La vie des formes aux Abattoirs, avec une œuvre empruntée aux collections du Centre Georges-Pompidou, Light Sentence, 1992.
Du vendredi 28 septembre du lundi au vendredi de 12 h à 19 h, les samedis et dimanches de 11 h à 19 h. | Nocturnes les vendredis et samedis |
Accessible aux personnes en situation de handicap |
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