Le Musée national de la Renaissance présente "Pathelin, Cléopâtre, Arlequin. Le théâtre dans la France de la Renaissance". Le Château d'Ecouen représente le décor idéal pour mettre en scène cette exposition - située au 1er étage de l’aile sud du château - jamais organisée sur le théâtre dans la France de la Renaissance avec le concours exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France. Accessible à un large public, elle bénéficie de prêts nombreux et prestigieux qui s’accompagne d’une riche programmation pédagogique et culturelle incluant des représentations théâtrales et une journée d’étude. Du 17 octobre 2018 au 28 janvier 2019.

Pathelin, Cléopâtre et Arlequin... personnages principaux de l'exposition

Pathelin, avocat rusé et fourbe, Cléopâtre, personnage historique et légendaire de l’Antiquité et Arlequin, le plus célèbre personnage de la commedia delle maschere figurent parmi les personnages principaux de cette exposition car ils incarnent chacun un type de théâtre de la Renaissance : la farce, la tragédie et la comédie italienne.

Atelier parisien - Scène de Commedia dell’arte 1580-1590 huile sur toile ; 91 x 116 Bayonne, musée Bonnat-Helleu, CM132 ©: RMN-Grand Palais / René-Gabriel Ojéda – Service presse / Musée national de la Renaissance

Seul le sujet avait fait l’objet d’une publication en 2014 dans l’Anthologie de L’avant-scène théâtre. L ’exposition conçue par le musée national de la Renaissance se concentre sur le théâtre français de la fin du XVe siècle aux années 1610, en s’appuyant sur des éléments de comparaison propres au théâtre européen. Les 137 œuvres (manuscrits, dessins, tableaux, fragments de textiles, objets, etc.) issues des collections du musée national de la Renaissance, de la Bibliothèque nationale de France, ainsi que du musée du Louvre, du musée Calvet (Avignon), du musée Baron Gérard (Bayeux), de la Comédie française, etc., sont présentées selon un ordre chronologique et thématique. Animés par la volonté de rendre accessible au plus grand nombre la compréhension de l’art théâtral à la Renaissance, les deux commissaires de l’exposition ont souhaité que la médiation tienne un rôle prépondérant.

Entourage de Pieter Bruegel le jeune "La Kermesse villageoise avec un théâtre et une procession" vers 1620 huile sur toile ; 152 x 283 Avignon, musée Calvet, inv. 842.3.4 ©: A. Rudelin, Fondation Calvet

Un théâtre dont l’histoire littéraire et culturelle est forte de modernité

Ce théâtre se manifeste par des formes dramatiques aussi variées que spectaculaires. Loin de tourner la page avec les traditions du Moyen Âge, le théâtre de cette époque s’enrichit de toutes les nouveautés de la Renaissance : pensée humaniste, échanges culturels, renouveau architectural, inventions techniques, conceptions politiques et transformations sociales.

Parcours de l’exposition

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Acteur déclamant env. 1600 vitrail ; 18,5 x 12,8 Écouen musée national de la Renaissance, Ec.139 ©: RMN-Grand Palais (Musée national de la Renaissance, Château d’Écouen) / Mathieu Rabeau

Marotte XVIe s. buis, tissus ; h. 47 cm Paris, musée du Louvre, département des Objets d’art, OA 389 ©: RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Martine Beck-Coppola – Service presse / Musée national de la Renaissance

Atelier parisien, Scène de Commedia dell’arte 1580-1590 huile sur toile ; 97 x 138 Avignon, musée Calvet, inv. 23558 ©: Fondation Calvet

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Entourage de Primatice. Figure masquée de profil vers la droite 1542-1550, plume, encre brune, lavis gris et beige, aquarelle sur papier ; 27 x 19 Paris, musée du Louvre, département des arts graphiques, fonds Rothschild, 1630 DR ©: RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Le Mage – Service presse / Musée national de la Renaissance

L’exposition prend place dans les salles du premier étage de l’aile sud du château d’Écouen. À travers les quatre pièces des appartements d’Anne de Montmorency et de Madeleine de Savoie, le parcours donne à voir les multiples formes du théâtre en France à la Renaissance.  • L’apogée des formes médiévales  • Appartement du Connétable  • Les formes monumentales : mystères, parades et romans, L’écriture et le jeu, Les formes rudimentaires : farces, sotties, moralités, • Expérimentation des formes à l’Antique / Antichambre de Madeleine de Savoie • Un théâtre rêvé, Une nouvelle dramaturgie • La commedia all’improviso / Chambre de Madeleine de Savoie • Le triomphe de la commedia all’improviso, Paris 1585, naissance d’Arlequin, • Un théâtre de cour ? Construction d’un nouveau symbolisme collectif • Salle de la cheminée d’Abigaïl • Les intermèdes, Le ballet de cour, les entrées solennelles

Quatre représentations théâtrales

Cléopâtre captive d’Étienne Jodelle (1532-1573). Création de la compagnie Oghma (Charles di Meglio). Samedi 17 novembre 2018/17h30 et jeudi 22 novembre/18h (Paris, BnF).

La Condamnation de Monsieur Banquet, création du Théâtre de la Vallée (Gerold Schumann), compagnie en résidence à la Ville d’Écouen, farce inspirée de la Condamnation de Banquet de Nicolas de La Chesnaye (? -1505). Samedi 1er décembre 2018/17h30

Scaramuccia (Scaramouche, mise en scène de Carlo Boso, par la compagnie Prisma Théatro (Clément Joubert). Samedi 26 janvier 2019/17h30. (gratuites, sur réservation, Grande salle de la Reine, château d’Écouen)

Une journée d’étude

Une journée d’étude intitulée "Vie théâtrale et vie artistique dans la France de la Renaissance" (1480-1610) est organisée à la Bibliothèque nationale de France (site Tolbiac) le jeudi 22 novembre 2018. (gratuite, sur réservation)

Des conférences et des ciné-débats

En lien avec l’exposition, des conférences sont organisées à la Grange à Dîmes dans le cadre du cycle de conférences en partenariat avec la Ville d’Écouen sur le thème des images du théâtre dans l’art. Des séances de ciné-débats sont proposées au Cinéma de L’Ysieux (Fosses) et à celui de Garges-lès-Gonesse en partenariat avec la CARPF (Communauté d’Agglomération de Roissy-Pays-de-France). (gratuites)

De la demeure princière des Montmorency au Musée national de la Renaissance

Décidée en 1969 par André Malraux, ministre chargé des Affaires culturelles, la création du musée national de la Renaissance résulte de deux facteurs convergents : d’une part, la volonté de trouver une affectation au château d’Écouen, édifice du XVIe siècle construit pour Anne de Montmorency, suite à la fermeture en 1962 de la première maison d’éducation des jeunes filles de la Légion d’Honneur qui l’occupait depuis sa création en 1807 par Napoléon ; d’autre part, le souhait de dévoiler de nouveau au public les œuvres Renaissance du musée de Cluny, mises en réserve depuis la seconde guerre mondiale, au moment où ce dernier se consacrait à la période médiévale.