références documentaires : Pré-inventaire des Trente Glorieuses - Alpes-Maritimes, 2005-2008
dénomination : Architecture hospitalière, d'assistance ou de protection sociale
rédacteurs : Jean-Lucien Bonillo, Raffaella Telese - Laboratoire INAMA / ENSA Marseille
auteurs, dates : Atelier 9, Guy Daher, architecte, Yves Offenstein, architecte d'opération, structure Jean Forrest, Jacques Choquin, sculpteur, 1965-1975
protection, label : édifice non protégé, label patrimoine du XXe siècle (crps du 16 novembre 2006)

Historique :

La Fondation Santé des Etudiants de France disposait, à Saint-Paul-de-Vence, d'un centre de traitement destiné aux étudiants asthmatiques et bronchitiques, installé dans la villa de l'astronome Camille Flammarion, "Ad Astra". Ayant pu acquérir un terrain avec de superbes restanques aux murs de pierres sèches, plantées d'orangers dont les fleurs étaient ramassées par les parfumeurs de Grasse, la Fondation demande à l'Atelier 9 (Marseille) d'élaborer un projet dont le programme doit se dérouler en plusieurs phases. Le parti architectural considère le cadre architectural comme élément de thérapie. Il respecte les restanques avec un bâtiment à gradin orienté au sud. Guy Daher témoigne avoir bénéficié d'un maître d'ouvrage "éclairé".

Description :

Sur un terrain fortement pentu, les 10.000 m2 de planchers s'étalent en gradins orientés dans la direction des restanques. Les niveaux d'hospitalisation, composés de 45 lits pour les filles et 80 pour les garçons, sont situés de part et d'autre d'un bloc central regroupant tous les services médicaux et administratifs.
Une telle organisation des fonctions est possible grâce à la mise au point d'un système de circulation vertical, qui permet aux malades d'accéder aux différents services médicaux par les escaliers et les ascenseurs localisés au nord, dans les points de raccords entre le corps central et les ailes latérales. L'accès se fait par la partie haute du terrain au nord. Une oeuvre de Jaques Choquin marque l'entrée principale qui donne dans le hall de réception, au niveau 5. Cet espace à double hauteur, sur lequel s'ouvre le couloir de distribution des bureaux administratifs de l'étage supérieur, se prolonge par une terrasse panoramique complètement dégagée et surplombant la vallée. Les services médicaux sont concentrés dans le corps central au-dessous de la terrasse, et sont distribués autour d'un patio central. Pour le plus grand confort des jeunes étudiants malades, la clinique propose des chambres individuelles exposées plein sud et disposées tout le long des façades, ouvertes vers la vallée, dans les trois corps de bâtiments consacrés à l'hospitalisation. Réadaptation tardive de la typologie du sanatorium, le complexe de la clinique est issu d'un processus de projet qui repose sur les principes du fonctionnalisme et de la salubrité et qui s'inspire, dans les volumes, dans les matériaux, aussi bien que dans les détails, de l'architecture brutaliste. La qualité du projet a été parfois compromise par une mise en oeuvre défectueuse, qui est à l'origine de nombreux désordres qui affectent notamment les façades.

Fichiers associés : 
- Dossier documenté
- Notice imprimable