1.Caussols - Interféromètre de Calern
références documentaires : Pré-inventaire des Trente Glorieuses - Alpes-Maritimes, 2005-2008
dénomination : Architecture recherche
rédacteurs : Jean-Lucien Bonillo, Raffaella Telese - Laboratoire INAMA / ENSA Marseille
auteur, dates : Antti Lovag, 1974 -1979
protection, label : édifice non protégé
Historique :
A la demande d'Antoine Labeyrie, Antti Lovag réalise entre 1974 et 1977 le Centre de Recherches Géodésiques et Astronomiques du Plateau de Calern.
Professeur au Collège de France et concepteur du premier interféromètre à deux télescopes (I2T 1974), qui permet d'augmenter de façon radicale le pouvoir de résolution d'un télescope au sol, Antoine Labeyrie est séduit par l'idée d'associer la recherche formelle d'Antti Lovag à la réalisation d'un observatoire astronomique. En effet, les formes sphériques et ovoïdes des maisons bulles d'Antti Lovag font écho à celles des planètes et des coupoles qui, sur terre, abritent les instruments d'observation. Plutôt adaptées aux petits programmes comme les maisons particulières, les conceptions architecturales d'Antti Lovag sont en phase ici avec un programme plus complexe. Après la livraison des problèmes surgiront qui nécessiteront une reprise des étanchéités. Une extension aux formes et aux matériaux étrangers au vocabulaire lovagien a été réalisée après 1979.
Description :
Le projet d'origine d'Antti Lovag prévoyait des laboratoires et des "logements bulles" pour les chercheurs. Situé à 1270m d'altitude sur le Plateau de Calern, dans un paysage plutôt désertique et plat, le Centre de Recherche compte aujourd'hui deux laboratoires d'interféromètrie, une salle de contrôle, une salle de réunion et cinq bureaux individuels qui ont remplacé les logements.
Cette architecture-sculpture d'Antti Lovag est d'une expression organique radicale. Les fonctions sont distinctes et transcrites par des unités sphériques reliées entre elles par des circulations tubulaires.
Les bureaux sont des cellules unitaires de petites dimensions, tandis que les lieux de travail communs comme les laboratoires, la salle de réunion ou la salle de contrôle s'inscrivent dans des cercles de dimensions supérieures.
Les ouvertures, conformément au vocabulaire d'Antti Lovag, sont des hublots ronds de différentes tailles, découpés dans les sphères ou posés sur des "cheminées" en excroissance . Les portes sont oblongues, les couloirs intérieurs arrondis et séquencés par les arêtes saillantes issues de la rencontre des volumes des sphères.
La couleur extérieure est un blanc grisé qui s'inscrit dans la continuité des bâtiments scientifiques alentours.
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