13.Toulon - Frontale du Port - Le Gambetta
références documentaires : Patrimoine XXe architecture domestique
référence cadastre : CN 543
référence : Toulon, CN, CM
n° répertoire : CN 1
photos : J.C. Bruno 2007
conception réalisation : (2008) J.C. BRUNO (Urbaniste), J. MORELLI (Architecte du Patrimoine), C. BRON (Historienne d'Art)
référence photos : T BR2
référence documentation : Archives municipales Toulon : 222W1599
désignation, adresse : Le Gambetta, place Gambetta et rue Chevalier Paul
coordonnées Lambert : 892431,28 97644,93
statut/ gestionnaire : Copropriété / Gambetta Immobilier
programme : 45 logements + 1 log de gardien + commerces en RDC et entresol
dates et auteurs : PC 16/12/1950
Architecte chef de groupe: Jean de Mailly
Architectes d'opération : A. Castel, P. Nicol, C. Pelletier
maître d'ouvrage : Association Syndicale de Reconstruction
composition typologie : Barre
éléments techniques bâtis : Structure béton armé et panneaux préfabriqués ; habillage pierre
caractéristiques : Immeubles faisant partie de l'opération de la reconstruction du port de Toulon
Historique :
La frontale du port est un projet qui s'inscrit dans le cadre de la reconstruction de la ville de Toulon après la seconde guerre mondiale. Le premier projet de la reconstruction du front de mer est mené par Louis Madeline (1891-1962), architecte urbaniste parisien, Grand Prix de Rome. Ce projet qui prévoit de raser la partie sud du centre ancien sur une largeur de cinquante mètres depuis le quai est jugé trop ambitieux et trop onéreux pour la ville. Il est donc abandonné au bénéfice du projet de l'architecte Jean de Mailly nommé en 1950 à la direction de la reconstruction de Toulon. Le projet de J. de Mailly et de son équipe prévoit la création des nouveaux quartiers, tout en prenant soin de ne pas bouleverser la structure urbaine ancienne du centre-ville, ils engagent le travail et les réflexions du Mouvement Moderne des années 1950 ainsi que les nouvelles techniques de construction de cette époque.
Edifice :
Le Gambetta est situé le long du boulevard de la République en deuxième rang par rapport aux bâtiments de la Frontale. Il est composé d'un RdC, d'un entresol et de 5 ou 6 étages de logements. Comme les autres bâtiments de la Frontale il faisait partie avec deux autres barres d'un ensemble aligné le long de l'actuelle place Gambetta et de la rue Victor Michelet pour dégager côté avenue de la République un espace public à l'échelle du projet.
Le Gambetta (nommé sur le permis de construire unité 2, bloc E) est un bâtiment en forme de L dont la qualité architecturale visible déjà sur les façades s'enrichit et change selon les points de vue et les orientations. L'accès aux logements est organisé par des coursives sur les façades nord et ouest. Derrière ces mêmes façades, on trouve les salles de bains et les cuisines. Les chambres, séjours et salons sont orientés sud et est recevant le soleil de l'après-midi. La protection à l'ensoleillement de ces façades, se faisait par des persiennes à plusieurs vantaux en bois repliables et à lames orientables, le rail guide de persiennes (encore visible dans les sous faces des balcons) est situé à la moitié de la profondeur du balcon-loggia. Des portions des façades sud sont décorées par un habillage en pierre calcaire jaune. Les circulations verticales sont marquées par des pavés de verre.
La composition architecturale est dictée par la structure en poteaux et poutres en béton avec une trame de 3m33 qui permet, selon les divisions, de créer toute une gamme d'appartements allant du studio au T4 par le simple ajout de cloisons séparatives, elles-mêmes préfabriquées.
Auteur (s) :
Jean de Mailly est né en 1911 et mort en 1975. Il est connu pour avoir été un des trois architectes du CNIT dans le quartier de La Défense.
Il suit ses études dans l'atelier de Charles Lemaresquier à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts. Il est premier grand prix de Rome en 1945, en même temps que Jean Dubuisson et architecte en chef des Bâtiments civils et palais nationaux en 1948. Nommé en 1949 architecte-conseil de l'État pour la région Méditerranée par Eugène Claudius-Petit, alors ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme, il est par conséquent amené à superviser la construction d'un certain nombre de bâtiments à Toulon, La Seyne-sur-Mer et Marseille. Il développe une collaboration étroite avec le constructeur Bouygues, avec lequel il réalise un nombre important de projets architecturaux notamment à la Défense.
Il est élu membre de l'Académie des Beaux-Arts de l'Institut de France en 1968.
Fichier associé :
- Notice monographique documentée
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