Fils aîné de l’architecte Jacques Van Migom (1907-1980), Michel Van Migom est né à Paris le 18 février 1934. Très tôt, son père étant nommé architecte des Monuments historiques des Bouches-du-Rhône en 1937, sa famille s’installe à Arles où il effectue toute sa scolarité.

En 1951, baccalauréat en poche, il prépare le concours d’admission à l’Ecole Nationale Supérieure des Beauxarts au sein de l’atelier municipal de Marseille dirigé par Jean Crozet (1925-2004). En 1953, admis 15ème au concours national, il intègre l’Ecole régionale d’architecture de Marseille (atelier Hardy-Dunoyer de Segonzac) dont il est diplômé en 1961 (sujet de son diplôme : Une station archéologique à Saint-Rémy-de-Provence).

Inscrit à l’Ordre des architectes le 21 octobre 1962, Michel Van Migom ne commence officiellement sa vie professionnelle qu’en 1963, en intégrant comme associé l’agence paternelle dans laquelle, parallèlement à sa formation académique, il évoluait depuis son plus jeune âge expérimentant la réalité du métier. Aux côtés de Jacques Van Migom et de Jean Pélissier (1927-2003), il devient ainsi le troisième élément de cette agence tricéphale qui figure parmi les plus importantes sur le plan régional au cours des Trente glorieuses.

L’arrivée de Michel Van Migom permet de faire aboutir les réflexions engagées par son père et Jean Pélissier au tournant des années 1960 sur la mise au point d’un procédé de construction rationnel et économique utilisant la pierre locale : le procédé Prétaillé qui, expérimenté au cours des années 1960, donnera lieu à des dépôts de modèles et à l’obtention d’agréments régionaux au tournant des années 1970. De fait, la production de l’agence pendant la période d’activité de Michel Van Migom est dominée par la construction d’équipements publics et de logements, programmes pour lesquels les architectes mettent en oeuvre leur système de murs porteurs en pierre prétaillée associés à des éléments préfabriqués (voir notice Jacques Van Migom). Michel Van Migom s’intéresse bientôt aux problématiques soulevées par l’accueil des personnes âgées à un moment où les structures familiales sont en pleine mutation et élabore un modèle de résidence-foyer. Au cours des années 1970, sous son impulsion, l’agence Van Migom-Pélissier en réalise une dizaine dans la région (Tarascon, La Roque d’Anthéron, Lambesc, Fontvieille, Pelissanne, Rognonas, Aix-en-Provence, Barbentane, Noves, Chateaurenard) qui font, aujourd’hui encore, référence.

En 1977, lorsque Jacques Van Migom cesse toute activité professionnelle, Michel Van Migom continue d’exercer avec Jean Pélissier jusqu’à la retraite de ce dernier vers 1990. Associés sur certaines affaires (salle des fêtes de Barbentane, 1975-1977 ; gendarmerie de Chateaurenard, 1976-1978 ; chapelle et presbytère du Val Saint-André, Aix-en-Provence, 1980-1982 ; centre paroissial de Fontvieille, 1983-1984 ; Hôtel des Impôts d’Arles, 1978-1980 ; centre de secours de Miramas et de Barbentane ; etc.), Michel Van Migom mène également des projets individuellement (CES de la ZAC de la Carraire, Miramas, 1975 ; résidence Rodin, Arles, 1975 ; résidence Montmajour, Arles, 1975-1976). Il cesse à son tour d’exercer en 1999.

Sources

Archives

- AM Arles ; Fonds 15 S, Fonds des architectes Van Migom-Pélissier.
- AM Arles 15 S 1181, Dossier de références des architectes Jacques Van Migom, Jean Pélissier et Michel Van Migom (1973).

Sources imprimées

- Van Migom Jacques, Pélissier Jean, Van Migom Michel, 40 ans d’architecture en Provence 1937-1977. Jacques Van Migom
- Jean Pélissier – Michel Van Migom, 1977.
- Van Migom Michel, Dossier photographique des références de Michel Van Migom, AM Arles document non coté.