Georges Imbert
Georges Imbert est un architecte DPLG actif de 1920 à 1962 en France, en particulier à Reims, à Paris et en région parisienne, ainsi qu’à Arles.
Georges Imbert est né à Paris le 27 août 1896. Fils d’un dessinateur, Georges Imbert se forme à l’architecture au terme de ses études primaires supérieures par la voie de l’apprentissage. De 1912 à 1915, il suit des cours d’architecture dans une école boulevard Montparnasse. Il y est élève de messieurs Laurent et Serviat, architectes en chef de l’Assistance publique de Paris.
Mobilisé en 1916, blessé à Verdun, Georges Imbert sera décoré de la Croix de guerre. De 1920 à 1921, il travaille dans l’agence de Charles Letrosne (1868-1939). Cet architecte, fervent défenseur du régionalisme en architecture – il publie, entre 1923 et 1926, un ouvrage en trois tomes intitulé Murs et toits pour les pays de chez nous qui ne tarde pas à devenir la bible du régionalisme – est bien installé dans une carrière officielle et assume, entre autres, la fonction d’architecte en chef des Bâtiments civils et Palais nationaux. Il possède alors deux agences : l’une à Château-Thierry, l’autre à Reims où Georges Imbert est envoyé pour suivre la construction du temple protestant (1921).
En décembre 1922, Georges Imbert cesse de travailler pour Charles Letrosne mais reste à Reims où il ouvre sa première agence personnelle qui fonctionnera jusqu’en 1941. Ayant obtenu son agrément d’architecte-reconstructeur des régions libérées en 1925, Georges Imbert participe à la reconstruction de la ville en réalisant de nombreux immeubles de rapport ainsi que quelques équipements publics (bureau de Poste rue de Vesles, 1928). Il travaille également pour une clientèle privée pour laquelle il réalise habitations particulières et constructions commerciales (Hôtel Cheval Blanc, 1929).
Entre 1930 et 1935, bien que possédant toujours son agence rémoise, il construit à Paris et dans la région parisienne, principalement des groupes HBM (Joinville-le- Pont, Courbevoie, Pantin, Romainville), des immeubles de rapport (n°5bis rue du capitaine Ferber, 20ème arrondissement, 1930-1931) et des villas (Romainville, Nogent-sur-Marne).
En septembre 1939, il est rappelé sous les drapeaux mais rapidement rendu à la vie civile en raison de son âge et de ses responsabilités familiales (père de deux enfants). Bientôt, il est engagé comme architecte par la Compagnie Alais, Froges et Camargue pour diriger les travaux de l’usine Péchiney à Salin-de-Giraud. Georges Imbert s’installe alors à Arles, ville dans laquelle il demeurera jusqu’à la fin de sa vie et dans laquelle il effectuera la seconde partie de sa vie professionnelle.
Au sortir de la guerre, après avoir un temps envisagé de s’installer à Saint-Nazaire, il ouvre une agence à Arles où il participe activement à la Reconstruction (il sera d’ailleurs fait Chevalier de la Légion d’honneur au titre du ministère de la Reconstruction et du Logement en 1955) sous la direction de Pierre Vago (1910-2002), architecte en chef. A Trinquetaille, en tant qu’architecte d’opération, il signe notamment la tour Saint-Pierre (îlot 4-4bis). Dans le centre-ville, pour des particuliers, il réalise quelques maisons d’habitation (n°11bis rue Elie Giraud/n°5 rue du Port, 1957) et immeubles commerciaux (immeuble Le Soir, rue Jean Jaurès, 1957). Enfin, il coréalise l’école Léon Blum (1951-1953) avec Pierre Vago et Jacques Van Migom (1907-1980).
Il est également l’un des acteurs du développement ultérieur de la ville auquel il participe par l’édification d’équipements publics, notamment des groupes scolaires aux lignes contemporaines (Pont-de-Crau, 1950-1954 ; Joffre, 1952-1954 ; Monplaisir, 1954-1955 ; Alyscamps, 1955- 1956). Plusieurs groupes d’habitation, conçus seul ou en association, portent également son empreinte : groupe HLM Saint-Genest (95 logements, UNICIL, 1954-1957) ; groupe HLM des Alyscamps (100 logements, SEMPA, 1956-1958, avec Jacques Van Migom) ; groupe HLM Genouillade (170 logements, UNICIL, 1959-1963) ; Résidence Les Tamaris (1960-1961, avec Emile Sala). Le nom de Georges Imbert est également associé aux opérations de Griffeuille (830 logements, SEMPA, avec Jacques et Michel Van Migom, Jean Pélissier et Emile Sala, 1962- 1974) et du Trebon (207 logements, UNICIL, 1963-1965, en collaboration avec Emile Sala) même si, en raison son âge, son implication y est mineure.
Georges Imbert cesse progressivement son activité à partir de 1962, cédant son agence à Emile Sala (1913-1998).
Sources
Archives
- AN CAC 19771065 art 129, Dossier de demande d’agrément de Georges Imbert auprès du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme.
- Archives de Paris, D1M 9201.
- Archives de Paris, V4E 9521.
- AP UNICIL (Marseille).
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