Pour célébrer le cinquantenaire de la mort de cet écrivain emblématique de la Provence, la vie et l’œuvre de ce personnage littéraire à part entière sont largement mis en exergue.
Jean Giono est né à Manoque le 30 mars 1895 et y meurt le 9 octobre 1970. C’est là qu’il passera la majeure partie de sa vie, dans sa maison nommée « Le Paraïs ». Observateur de son temps, il s’inspire beaucoup des paysages et habitants de la Provence pour ses romans, retranscrivant les sensations que cela lui évoque. Mobilisé lors de la Première guerre mondiale, Giono sera dès lors un humaniste et un pacifiste convaincu. Les premières œuvres de l’écrivain placent la nature au premier plan, comme on peut le lire dans L’homme qui plantait des arbres et Un roi sans divertissement, tandis que l’Homme occupe les questions centrales dans les ouvrages plus tardifs tels que les Chroniques romanesques ou le Hussard sur le Toit.
La vie de Giono est aussi traversée de toutes les rencontres qu’il a faites. Son grand ami Lucien Jacques, l’écrivain André Gide ou encore le peintre Eugène Martel sont autant de figures habituées du Parais où les époux Giono réunissent leurs contemporains.
Résumer la vie de Giono en quelques lignes est impossible. L’année Giono 2020 est donc l’occasion de découvrir cet auteur différemment, de manière beaucoup plus vivante. En premier lieu, le MuCem de Marseille propose cette saison une exposition temporaire consacrée à Giono. A l’instar de son œuvre, cette exposition révèle les contrastes et les réalités de l’existence de Giono. Emmanuelle Lambert, commissaire de l’exposition et auteur de Giono Furioso, raconte ici sans détour les éléments structurants de la vie du célèbre provençal.
Outre l’exposition du Mucem qui s’achèvera le 17 février 2020, de nombreux évènements sont prévus pour mettre Giono à l’honneur. Notamment à Manosque, où l’Hôtel Ruffin – Centre culturel et littéraire, accueille en permanence une exposition dénommée « Giono : les chemins de l’œuvre ». Cette dernière est complétée par un dispositif de Voyages Immobiles. Il s’agit d’un parcours ponctué de fictions sonores, extraites de l’œuvre de Giono. Cette création innovante du Begat Theater sur proposition du Centre Giono, qui prête des dispositifs d’écoute, est également disponible en libre écoute avec l’application Serpent d’Etoiles. Une autre manière d’apprécier les somptueux paysages décrits par Giono et de voyager en Provence sans se déplacer.
« J’étais parti. Je me glissais sur un petit banc.Je m’asseyais et je restais complètement immobile. C’était le grand départ. »
Pour compléter ce programme, de nombreuses rencontres, lecture et projections cinématographiques sont prévues dans toute la région. Pour ne rien rater, consultez vite le Programme de cette Année Giono 2020. Au-delà de cette programmation anniversaire, Giono reste bien vivant grâce à l’action de l’association des Amis de Giono. Comptant plus de 650 passionnés, cette structure recense en permanence les évènements ayant traits à l’auteur. Colloques, publications, traductions, expositions, thèses, acquisitions, rien ne leur échappe. Ce travail minutieux de recherche d’informations constitue un vivier de ressources indispensables à la mémoire et au rayonnement de ce personnage.
L’année 2020 est donc l’occasion de redécouvrir ce monument de la littérature régionale qu’est Giono sous toutes les formes.
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