حماية الآثار التاريخية 2019 في Auvergne-Rhône-Alpes (4/25)

L' église Saint-Jean-Baptiste, ses décors peints derrière le retable du chœur.
- du 12^e au 19^e siècles -

Une première église romane se composait d’un chœur à trois pans, prolongée par une nef à deux travées et un clocher-mur. Le portail aux lignes épurées de la façade sud, considéré comme « atypique », date vraisemblablement de l’extrême fin du 12e siècle ou du début du 13e siècle. Il pourrait correspondre à une campagne de construction ultérieure à celle du chœur. Ses pierres bleutées tranchent avec celles du reste de l’édifice et ses voussures appuient leurs retombées directement sur le sol. Au 15e siècle, le chœur est surélevé au-dessus des contreforts, des voûtes d’ogives sont créées, deux baies sont garnies de remplages, et une chapelle sud est ajoutée.
Le clocher-mur est refait au 16 ou 17e siècle. Au début du 18e siècle, le retable baroque du chœur est installé et deux baies du chevet sont murées. Au 19e siècle, la sacristie et la chapelle nord sont construites et un décor au pochoir revêt les murs intérieurs.

Perdu en pleine montagne, le bourg de Vernols est particulièrement exposé aux intempéries. Ce qui explique la rudesse de certaines parties extérieures de l’église, en particulier en façade ouest. L’édifice est trapu, robuste mais bien proportionné. Son plan en forme de croix latine se compose d’un clocher-mur aveugle à l’ouest, d’une nef à deux travées voûtée en berceau, de deux chapelles latérales (du 19e siècle pour celle du nord, du 15e siècle pour celle du sud voûtée d’ogives) et d’un chœur terminé par une abside à trois pans. Ce dernier fut surélevé au 15e siècle, voûté d’ogives et ses baies transformées (aveuglées ou surhaussées avec adjonction d’un remplage).
A l’intérieur, le chœur surhaussé à la période gothique a conservé un badigeon sous lequel apparaissent des traces de peintures. Derrière le retable baroque, on distingue en particulier le
tracé du retable qui l’avait précédé, simplement peint sur le mur en grisaille.

Moussages, église Saint-Barthélémy, l'intérêt d'histoire et d'art de cet édifice.
- du 12e au 19e siècles -

Le chœur roman à chevet semi-circulaire fut prolongé au 15e siècle par une nef voûtée d’ogives à quatre travées. Deux chapelles formant bras de transept, et également voûtées d’ogives (clefs ornées), furent percées au droit de la travée précédant le chœur. D’autres chapelles furent adossées au 19e siècle contre les murs gouttereaux des trois premières travées.

Le chevet roman est percé de baies cintrées surmontées d’une archivolte à crossettes. Les modillons représentent des têtes d’hommes, d’animaux, des feuillages, des monstres, des copeaux, des scènes obscènes. La travée droite du chœur est voûtée en berceau brisé et l’abside en cul-de-four. Entre les deux, un doubleau brisé dont la retombée repose sur des chapiteaux à large tailloir supportés par deux colonnes en délit à base attique. Les chapelles du 15e siècle sont éclairées par de grandes fenêtres à remplage (quatre-feuilles porté par une lancette).

Le clocher du 19e siècle fut construit à l’aplomb du porche d’entrée en bel appareil régulier de pierre volcanique parfaitement intégré dans la continuité du reste de la construction. C’est le seul exemple dans le Cantal de clocher élevé à cet emplacement. Il est contemporain des aménagements intérieurs de la nef et de ses chapelles latérales et précède d’autres aménagements et décorations aujourd’hui protégés (vitraux).