Restaurer et mettre en valeur le monument
La fin des travaux de restauration des Tours du Mont-Saint-Eloi a été inaugurée par Michel Dagbert président du Conseil général du Pas-de-Calais, Martial Hebert, vice-président du Conseil général du Pas-de-Calais chargé de la culture, de la lecture publique et des enseignements artistiques, Françoise Rossignol, vice-présidente du Conseil général du Pas-de-Calais, chargée des politiques éducatives, des collèges et des universités, maire de Dainville, Philippe Rappeneau, président de la Communauté urbaine d'Arras, Patrick Poillong, adjoint au maire de Mont-Saint-Eloi et Jacques Philippon, conservateur régional des monuments historiques à la direction régionale des Affaires culturelles.
Propriété de l'Etat et du département du Pas-de-Calais prendant 200 ans, les ruines de l'abbaye de Mont-Saint-Eloi ont été transférées au Conseil général du Pas-de-calais le 1er janvier 2008 dans le cadre de la loi de décentralisation de 2004. Cette loi prévoit obligatoirement un programme de restauration et une mise en valeur du monument financé à 50% par l'Etat. A ce titre, une grande campagne de stabilisation, de restauration et de mise en valeur d'un montant de 2,130 M € ,financée à hauteur 1, 065 M € par l'Etat a été entreprise sous la maîtrise d'oeuvre de Lionel Dubois, architecte en chef des monuments historiques,de décembre 2010 à septembre 2012.
Un histoire mouvementée
L'abbaye a été fondée à la fin du VIIème siècle par saint Vindicien , évêque de Cambrai (693-712). Elle a connu rapidement un grand développement car Halitgaire, évêque de Cambrai-Arras, diplomate et ambassadeur de Charlemagne à Constantinople, désira y être enterré et le fit savoir en 817 lors de son intronisation.
La Révolution porta un coup fatal à l'abbaye et elle fut abandonnée et vendue comme bien national en 1792. Les locaux furent transformés en hôpital puis vendus à un fermier de Berthonval qui procéda à la démolition du cloître et de l'église puis à un autre propriétaire, qui vendit le grès de l'édifice, si bien qu'au début du XIXème siècle, l'abbaye n'était plus que ruines.
En 1836, le département du Pas-de-Calais et l'Etat firent l'acquisition de ce qui restait de l'ancienne abbaye du Mont Saint-Eloi. Toutefois, les premiers travaux de restauration ne furent exécutés qu'à la fin du XIXème siècle.
Enfin, les tours de la façade eurent encore à subir les vicissitudes de la guerre puisqu'en 1914, un bombardement a réduit les tours à une hauteur de 44 mètres alors qu'elles mesuraient à l'origine 53 m de haut sur cinq niveaux. Pour éviter qu'elles ne soient rasées, les tours furent classées au titre des monuments historiques par arrêté du 8 juin 1921 dans le cadre de la campagne de reconnaissance des dégradations subies par les monuments de la ligne de front.
Des mesures de protection élargies au service du « devoir de mémoire »
Une campagne de fouilles archéologiques a été menée dès 2001 par le service archéologique du Conseil général du Pas-de-Calais dans le but de retrouver les vestiges de la nef et du choeur de l'ancienne abbaye. Actuellement, il est prévu d'étendre la protection des ruines de l'ancienne église abbatiale non seulement au porche, mais également à l'ensemble du sol de l'enclos de l'ancienne abbaye comme réserve archéologique. Cette mesure de protection élargie participe pleinement du « devoir de mémoire ».
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