Fait de langue, la poésie est aussi, et peut-être d'abord, «une manière d'être, d'habiter, de s'habiter» comme le disait Georges Perros.
Parole levée, vent debout ou chant intérieur, elle manifeste dans la cité une objection radicale et obstinée à tout ce qui diminue l'homme, elle oppose aux vains prestiges du paraître, de l'avoir et du pouvoir, le vœu d'une vie intense et insoumise. Elle est une insurrection de la conscience contre tout ce qui enjoint, simplifie, limite et décourage. Même rebelle, son principe, disait Julien Gracq, est le «sentiment du oui». Elle invite à prendre feu.
Jean-Pierre Siméon, directeur artistique du Printemps des Poètes
Le comédien Jacques Bonnaffé est le parrain du Printemps des Poètes 2015.
En outre, le 17e Printemps des Poètes met en avant l'œuvre de Luc Bérimont, qui fait l’objet d’un hommage dans le cadre des célébrations nationales de 2015 à l'occasion du centenaire de sa naissance, ainsi que celle des poètes de l'Ecole de Rochefort.
Robert Desnos ne sera pas oublié, poète insurgé, résistant, déporté, mort au camp de Terezin le 8 juin 1945. 70 ans après sa disparition, 2015 est l'occasion de saluer sa mémoire.
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