D’abord peintre, Karl-Sébastien Bigot développe une œuvre expressive, ironique, grinçante parfois, eu égard aux sujets difficiles qu’il aborde à sa manière, violence, guerre et mort dans un retravail contemporain du mythe (L’enlèvement d’Europe, Judith et Holopherne…) ou de l’histoire de l’art (Le déjeuner sur l’herbe) qui nous éclaire sur le monde actuel. Les ustensiles, le décor, parfois par métonymie, renvoient au monde contemporain dans une apparente débauche de couleurs en réalité orchestrée, créant un cadre d’expression qui médiatise la violence. D’où le charme très particulier de son travail, qui semble proche de l’illustration mais qui ne l’est pas, proche de la caricature mais qui n’en est pas non plus, habité par le merveilleux, le mouvement et l’énergie sacrificielle.
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