L'intervention porte sur les charpentes des chapelles absidiales et du déambulatoire; les arases en maçonnerie et pierre de taille; les chéneaux; les gargouilles et la corniche à modillons; les contreforts et la couverture.
Les travaux débuteront par la moitié Nord, partie la plus en désordre, pour une durée de 24 mois.
Cinq corps d’état interviendront : Maçonnerie/Pierre de taille - Restauration de sculpture - Charpente - Couverture - Vitraux.
Le projet de restauration
Le parti de restauration reste identique à celui décrit dans l’étude préalable de 1994 de Pierre-Antoine Gatier, Architecte en chef des monuments historiques, et propose, sur cette partie, de maintenir l’état du XIXe siècle.
Étant donné la pente assez faible (30°), la couverture en ardoises sera remplacée par une couverture en tuiles plates (non vernissées), particulièrement résistantes au gel, et de grande dimension (environ 17 x 35 cm) afin d'assurer un bon recouvrement entre elles.
Histoire des toitures de la cathédrale
Les toitures d'origine de la cathédrale Saint-Mammès de Langres (XIIe-XIIIe siècles) ont disparu lors des incendies de 1314 et 1562. On en trouve encore quelques traces sur les arases anciennes. Celles qui les remplaceront, les charpentes, mixtes à émoises, construites après le second incendie, sont partiellement conservées au droit du transept et du chœur.
Au XIXe siècle, l'architecte Alphonse Durand couvre la nouvelle charpente de tuiles vernissées. De mauvaise qualité, elles devront, une trentaine d'années plus tard, être remplacées par de l’ardoise d’Angers.
La campagne de travaux débutée en 1999 sur les toitures hautes a pris le parti de restituer les couvertures en tuiles vernissées à motifs géométriques, avec des matériaux de meilleure qualité (non gélifs) et de réutiliser les chéneaux mis en place au XIXe siècle.
Description des toitures du déambulatoire
Le déambulatoire de la cathédrale Saint-Mammès présente encore ses corniches romanes supportées alternativement par des corbeaux moulurés et des corbeaux zoomorphes ou anthropomorphes, à la différence de la chapelle axiale et des chapelles absidiales.
Description des chapelles absidiales
Construites plus tardivement suite à l’incendie de 1314, les chapelles absidiales présentent une corniche reposant directement sur les murs gouttereaux. Les corniches présentent toujours les chéneaux en pierre à gargouilles, complétées au XVIe siècle.
Texte tiré de l'étude de Pierre Bortolussi - Architecte en chef des monuments historiques
Les travaux
Montant des travaux
1 369 276 euros, financés par la DRAC Grand Est - ministère de la Culture
Maîtrise d’ouvrage
DRAC Grand Est - Conservation régionale des monuments historiques. Site de Châlons-en-Champagne
Maîtrise d’œuvre
Pierre Bortolussi - Architecte en chef des monuments historiques
Descriptif des travaux
- Maçonnerie / Pierre de taille (Entreprise Charpentier PM)
- Installation des échafaudages et protections
- Restauration des parements en pierre de taille, comprenant :- Restauration des arases en maçonnerie- Restauration des intérieurs du triforium
- Restauration de sculptures (Entreprise Tollis
- Restauration des éléments sculptés
- Charpente et menuiserie (Entreprise Art et technique du bois)
- Restauration de la charpente
- Travaux de menuiserie
- Travaux de peinture
- Couverture (Entreprise Coanus)
- Échafaudages et protections
- Les déposes et démolitions
- Couverture neuve en tuiles plates et pose d'un film écran de sous-toiture
- Évacuation des eaux pluviales
- Manutention des gravois et évacuation en centre de tri
- Vitraux (Entreprise Art Vitrail)
- Nettoyage de la face extérieure des verrières du chœur
- Remise en peinture des armatures de verrière des vitraux
- Calfeutrement des vitraux au mortier de chaux
Économiste : ECOVI
Coordinateur sécurité et protection de la santé : ACE BTP
État des couvertures avant restauration - Agence Bortolussi |
État des charpentes avant restauration - Agence Bortolussi |
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