Les 9 cathédrales du Grand Est
Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul - Troyes (Aube)
Cathédrale Notre-Dame - Reims (Marne)
Cathédrale Saint-Etienne - Châlons-en-Champagne (Marne)
Cathédrale Saint-Mammès - Langres (Haute-Marne)
Cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation et Saint-Sigisbert - Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Cathédrale Notre-Dame - Verdun (Meuse)
Cathédrale Saint-Etienne - Metz (Moselle)
Cathédrale Notre-Dame - Strasbourg (Bas-Rhin)
Cathédrale Saint-Dié et église - Saint-Dié-des-Vosges (Vosges)
Entretenir et restaurer les cathédrales : 7 cathédrales en chantier entre 2020 et 2024
Les opérations d’entretien des édifices et les campagnes de restauration participent à la sécurité et la sureté des édifices.
Les Unités départementales de l'architecture et du patrimoine (UDAP) de chaque département sont chargées de l’entretien des cathédrales. L’Architecte des Bâtiments de France (ABF), qui dirige l’UDAP, est le conservateur de l’édifice et le responsable unique de sécurité (RUS) et référent sûreté. Les services de la Conservation régionale des monuments historiques coordonnent les opérations de restauration.
7 campagnes de travaux viennent de s’achever sur les cathédrales du Grand Est, fin 2022/début 2023, ou sont encore en cours. 4 de ces opérations ont bénéficié du « Plan cathédrales », dans le cadre du Plan de relance de l’économie.
Les chantiers en cours ou qui viennent de s'achever
Restauration de l’orgue de Tribune (2021-2024)
Montant 1 513 566 € État et 850 000 € de mécénat apportés par des particuliers et des entreprises
Restauration du chevet, travées 3N et 4N
- Tranche ferme (1er trimestre 2022 - février 2023) - Montant : 1,5 million € (100% État) dans le cadre de la mesure « Plan cathédrales » du Plan de Relance de l’économie
- Tranche optionnelle (février 2023 - début 2024) - Montant : 1,6 millions € (100% État)
Restauration de la tour sud (fin août 2021 - décembre 2022)
Montant : 1, 04 million € (100% État), dont 1 005 082 € dans le cadre de la mesure « Plan cathédrales » du Plan de Relance de l’économie
Restauration de la travée centrale et des deux tours (2020 - 2024)
Montant : 2,57 millions € (100% État)
Restauration de l'orgue de tribune
Montant (100% État) : 1 386 428 € dans le cadre de la mesure « Plan cathédrales » du Plan de Relance de l’économie
Restauration du bras sud du transept (fin 2021 - 2022)
Montant : 2, 74 millions € (100% État)
Réfection de l'étanchéité des terrasses (décembre 2021 - décembre 2022)
Montant : 434 742 € (100% État) dans le cadre de la mesure « Plan cathédrales » du Plan de Relance de l’économie
Réfection des installations électriques et éclairage de mise en valeur (janvier - décembre 2022)
644 257 € (100% État)
Restauration de la coupole de la croisée du transept (2022-2024)
Montant : 1,7 millions € (100% État)
Le niveau global de sécurité des cathédrales du Grand Est relevé
Les visites / diagnostics d'évaluation
Les cathédrales du Grand Est sont toutes évaluées par le conseiller sécurité incendie du ministère de la Culture, lors de visites rassemblant l’ensemble des intervenants : les services de la DRAC (CRMH et UDAP), la préfecture, les pompiers, le diocèse, la commune, les associations…
Les risques spécifiques à chaque édifice sont identifiés dans une stratégie de mise en sécurité globale. Il s'agit, à chaque fois, d'une analyse au cas par cas, selon les besoins, les particularités de la cathédrale, la sécurité du bien demandant une analyse totalement différente de la sécurité des personnes. Des bouquets de travaux sont programmés sur plusieurs années, dans le respect des monuments.
Les colonnes sèches
7 cathédrales disposent d’une colonne sèche. Les deux qui en sont dépourvues, Reims et Saint-Dié sont celles dont la charpente est en béton.
Les UDAP mènent régulièrement, en lien avec les service départementaux d’incendie et de secours (SDIS), des exercices de mise à l’épreuve des colonnes sèches. Ils s'inscrivent dans une approche opérationnelle d’une éventuelle situation de crise (incendie étendu, bouches d’incendie à débit insuffisant, problème matériel...).
Les systèmes d'alarme et de détection incendie
Toutes les cathédrales sont équipées d'un système d'alarme.
Six disposent d’un système de détection incendie. L'étude est en cours pour une (Troyes), pour les deux autres (Reims et Saint-Dié), la charpente en béton apporte une protection globale contre les incendies (personnes et biens).
Chaque édifice est étudié en fonction des risques identifiés. Ainsi, la cathédrale de Langres a été équipée de caméras thermiques de surveillance avec télé-report sur téléphone. Pour les cathédrales de Verdun, de Metz et de Saint-Dié-des-Vosges un audit de sécurité a été confié à un bureau d’étude spécialisé. A Troyes, l’architecte en chef a été missionné pour la mise en place d’un Système de Sécurité Incendie.
Révision des installations électriques
Les interventions s’appuient sur des contrôles annuels et les rapports de visite quinquennales qui déterminent les points faibles détectés sur chaque édifice et permettent aux conservateurs de programmer leurs interventions d’entretien annuelles sur les parties techniques. Les installations électriques font également l'objet de remises à niveau globale, comme à la cathédrale Saint-Dié-des-Vosges qui vient de bénéficier d'une rénovation en 2022 et à la cathédrale de Toul, qui n’appartient pas à l’État, mais qui a bénéficié du Plan de relance de l'économie pour la révision des circuits électriques et du système d’éclairage.
Les plans de sauvegarde de biens culturels
Les 9 cathédrales du Grand Est disposent d’un plan de sauvegarde des biens culturels (PSBC) validé ou en cours d’achèvement (Châlons-en-Champagne et Langres pour fin 2023).
Les PSBC permettent, en amont, une identification des œuvres à évacuer par les pompiers, en cas de sinistre. Son cadre est celui des premiers moments d’un sinistre et consiste à établir les priorités d’action sur les biens culturels immeubles (le monument) ou meubles (objets mobiliers, œuvres d’art présentes en son sein) afin de prévoir les opérations de protection et/ou de déplacements prioritaires en cas de sinistre.
Au-delà d’une simple liste, les PSBC participent de la nécessité de créer une culture commune de la sécurité-sureté pour toutes les personnes qui sont appelées à intervenir sur les cathédrales. Il s'agit d'apprendre à travailler ensemble, sur tous les défis : accès au monument, aux œuvres, systèmes de détection, priorisation des biens à sauver, manipulation des œuvres selon leur fragilité, lieux d’évacuation…
Question à Jean-Pascal Lemeunier, conservateur régional des monuments historiques
Comment ont été mises en œuvre les visites conseil et les diagnostics à l'échelle de la région Grand Est ?
Dans le Grand Est, la stratégie retenue, en concertation avec la DIRI, a été d'optimiser les visites quinquennales sur une durée limitée à 18 mois.
Un travail qui a permis de rationaliser le déroulement des visites et de créer une plate-forme unique d'informations partagée par tous les services de la DRAC.
Les visites se déroulent sur le même modèle, sur une journée : la première partie est consacrée à l’analyse des documents transmis préalablement au chargé de mission sécurité et la deuxième partie est consacrée à la visite de la cathédrale, de fond en combles.
Toutes les personnes identifiées concernées directement ou indirectement par la sécurité de l'édifice sont conviées : DIRI, DRAC, préfecture, SDIS, clergé, ville, associations. Au-delà de la production du rapport quinquennal, l'objectif est d'informer et d'échanger de façon large sur le sujet de la sécurité qui concerne tous les utilisateurs de la cathédrale.
Cette expérience en cours permet de saisir de façon beaucoup plus claire le niveau relatif de sécurité de chaque édifice, les questions répétitives et les problèmes particuliers. Ainsi, suite à cette démarche, les plans de sauvegarde des biens culturels, qui pour certains étaient en veille depuis plusieurs années, seront mis en œuvre dans chaque cathédrale dans le courant de l'année 2023.
En savoir plus sur le plan "Sécurité des cathédrales"
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