Lauréat(e)s catégorie « Ateliers jeunes et adultes »
- Rose-Marie Agliata, Association au Coeur des Mots, Luzy-sur-Marne (52)
- Rudy Biron, Ecole de la 2ème Chance Troyes/Bar-sur-Aube, Troyes (10)
- Les Thi’poètes : Tatiana Rituper, Kévin Setrouk, Aurélie Trannoy, Marie-Annick - Grandjean, François Boursheidt, Fahima Moues, Foyer Jean Thibierge,Reims (51)
- François Allart, IUFM Reims, Reims (51)
- Bertille Eugène, IUFM, Reims (51)
- Amélie Le Dû, IUFM Reims, Reims (51)
- Vanessa Blaise, Centre de Réadaptation Fonctionnelle pour Adultes, Charleville-Mézières (08)
- Sébastien Gavignet, Elodie Lamblot, Atelier Slam Tribu, Reims (51)
- Aurélie Fischer, Membre des ateliers d’écriture Nouveaux Auteurs Rémois, Reims (51)
Lauréat(e)s catégorie « Individuels jeunes et adultes »
- Elisa SKaff, Fumay (08)
- Véronique Genovese, Tinqueux (51)
- Claire Gondor, Langres (52)
- Mireille Gooris, Toges (08)
- Sophie Guédou, Paris (75)
- Henri Guerard, Troyes (10)
- Valérie Pietyra, Chaumont (52)
Lauréat(e)s catégorie « Ateliers enfants »
- Marie Cottineau, Bibliothèque de Ville en Tardenois (51)
- Elsa Cottineau, Bibliothèque de Ville en Tardenois (51)
Lauréat(e)s catégorie « Individuels enfants »
- Wafa Arbaoui, Ormes (51)
- Lucie Cazes, Narbonne (11)
DECOUVRIR L'ENSEMBLE DES TEXTES SELECTIONNES :
Quelques textes pour une mise en bouche :
La bouteille à la mer
Les premiers mots semés font écho à la vie : « Papa, maman, mutti, vati », du chinois au sanskrit, Ils s’échappent de nous sans trop s’en éloigner Et tout en les disant on se sent protégé. Les seconds mots émis ? - Des formes imposées : L’équipe des polis qu’il faut bien intégrer ; Les « bonjour », les « merci », et les « je vous en prie » Lancés soirs et matins ou de près ou de loin Même si très souvent on n’en pense pas moins… Mais la vie est plus douce avec la courtoisie Plus tard suivent les mots de notre apprentissage Leitmotivs récurrents pour demander aux sages Et à leur savoir-faire, en bouquets de questions : « Qu’est ceci ? Qu’est cela ? Et pourquoi ? Et comment ?» La réponse donnée sert à devenir grands Ou à multiplier nos interrogations Vis-à-vis de ce monde où nous nous égarons Au point d’interpeler quelquefois les nuages. Et voilà l’âge ingrat de nos jeunes années, Les slogans révoltés contre la société Contre papa maman et ce qu’ils nous imposent, Contre le monde entier et contre toute chose. Mais à tout mal est un cachet qui vient bientôt : L’insouciance d’Amour fait naître d’autres mots Inspirés par la flèche et par le coup de foudre. Vers l’être unique et seul objet de nos désirs Fusent alors d’un trait les verbes du plaisir La parole adoucie que l’émoi laisse sourdre Et s’envoler ainsi vers des cieux divins Qui nous font oublier un temps tous nos chagrins. Puis s’avance le doute avec la solitude : L’auteur, dans l’atelier de son intimité, Evoque en son esprit les bonheurs emportés Les plus beaux souvenirs et les maux survenus. Et face au désarroi de ses incertitudes Pour dire dans un cri ses dernières pensées, Il jette, comme un peu de sa belle âme nue, Les mots qu’il a aimés, les mots qu’il a connus, Ceux qui l’ont renforcé, ceux qui l’ont rendu fier, Ceux qu’il n’ose envoyer là-bas vers l’inconnu, Avant de s’endormir : sa bouteille à la mer. « J’ai fait équipe avec les mots Ils sont uniques et si beaux ! J’ai peint la vie de leurs bouquets Fait de la mienne un atelier Ils lui ont donné son cachet Mon savoir-faire ils ont forgé De l’ennui ils m’ont protégé. Mes coups de foudre ils ont marqués. Je pars sans eux je vous les laisse Osez les prendre, cueillez-les. Mon ultime appel en détresse Ils sont uniques et si beaux Voilà, c’est mon dernier cadeau. ».
Rose-Marie Agliata,
Association au Coeur des Mots,
Luzy-sur-Marne (52)
Une sclérose en claques
Il était une fois la maladie.
Quatre grosses tâches par là et d’autres par ci.
Il était une fois dans ma tête,
Des petites bêtes qui faisaient la fête.
C’est Elle. Elle s’est faufilée, m’a fait courber.
Elle s’est installée et m’a parasitée.
C’est elle sur le lit d’hôpital qui me narguait.
Mais, j’avais décidé de l’ignorer.
Les équipes de médecins ont crié au scandale,
Voulant avec leurs cachets me protéger.
Mais moi, je rêvais de quitter cet affreux dédale,
Malgré les menaces et conseils qu’ils me donnaient.
Un jour, on m’a dit « Tu peux y aller ».
J’étais libre, sortie de cet atelier sombre.
J’avais le sourire mais elle m’avait cassée,
Et je savais qu’elle resterait tapie dans l’ombre.
Ma petite vie avait pris une belle claque,
A ton arrivée aussi frappante qu’un coup de foudre.
Tu t’es imposée à moi, toi, la Sclérose en plaques
Et je savais qu’à cause de toi j’allais en découdre.
Et puis Oui ! Je t’ai méprisée et détestée,
Jusqu’à vouloir en finir avec toi, en finir avec moi.
Et alors qu’est-ce que ça t’a fait
De savoir que je ne pouvais rien vis-à-vis de toi ?
Je l’ai su quand de rage et de colère,
Tu m’as fait hurler de douleur jusqu’à en pleurer.
Tu m’as empoisonnée par ton unique savoir-faire.
Les photos de toi te montraient prête à m’achever.
Alors j’ai décidé de ne plus te détester.
Toi, la maladie allait devenir mon amie,
Celle qui me ferait changer de métier,
Celle qui allait me faire ouvrir les yeux sur lui.
Ce corps que je n’avais jamais aimé,
Jusqu’au point de le maltraiter, le punir,
Lui, qui maintenant sera condamné,
A l’épée de Damoclès pour le détruire.
Alors la maladie ? Je l’ai chérie et domptée.
Mon corps ? Je l’ai adopté pour mieux l’embellir.
Mon esprit ? Je l’ai écouté pour l’apaiser.
Mon coeur ? Je lui ai promis de ne plus le trahir.
Il était une fois une fille qui s’appelle Mélissa,
Qui a appris à s’écouter, s’entendre, se regarder,
Car à force de se nier, elle se martyrisa
Et contre elle-même son propre corps se battait.
De la maladie elle a percé le secret,
Sans avoir besoin de potions magiques et cruelles.
Les poussées se sont stabilisées.
Elle se sentit de plus en plus belle.
Les petites bêtes dans sa tête se sont endormies.
Mais la maladie ennemie, en amie guette
Le moindre mensonge fait au coeur ou à l’esprit,
Réduisant le traité de paix en bouquets de miettes.
Et voilà comment se termine cette histoire
Où la maladie côtoie la profondeur de l’âme
Pour ne devenir que le miroir
De la belle qui l’adoptera malgré ses larmes.
Et c’est ainsi que grandira la jeune fille,
Avec ce poids dans ses bagages
Qui lui fera tanguer la vie en rose ou gris
Et la transportera au-delà des nuages.
Elisa SKaff,
Fumay (08)
Il était une fois, un souriceau nommé Gaspard qui travaillait dans un atelier decouture avec une équipe de souris. Elles avaient un savoir-faire unique de couturière. Gaspard était là pour les protéger du gros chat Bépar. Mais ce matin-là,voilà qu’il était obligé de partir rendre visite à sa grand-mère Lucia pour lui apporter un bouquet pour son anniversaire et un cachet pour son mal de tête. Gaspard était embêté de laisser les souris seules vis-à-vis de Bépar. Surtout son amoureuse qu’il avait rencontrée dans un égout. Elle se promenait seule sans bien savoir où elle allait. Quand il l’a vue, il a eu un coup de foudre. Elle était si belle qu’il est devenu tout rouge en le voyant. Soudain il eut une idée. Il se rappela qu’il avait un cousin Minel qui était policier et qui pourrait veiller sur les souris pendant son absence.C’est comme ça que Gaspard réussi à apporter un cachet et un bouquet à Lucia. A son retour, il remercia bien Minel.
Marie Cottineau,
8 ans
Bibliothèque de Ville en Tardenois (51)
Rayon de soleil dans mon monde obscur
Tonnerre grondant, coup de foudre tombé
Coeur touché, poison propagé
Bouquet de palpitations uniques
Maladie incurable, puissante magie
Héphaïstos au savoir-faire inimitable, dans son atelier occupé,
Forgeant les irrésistibles flèchesCelles portant le cachet de Cupidon
Celles venant de transpercer nos coeurs
Celles qui y demeureront à jamais
Tant que nos esprits seront miroirs
Tant que nos âmes seront soeurs
Tant que nos corps se confondront
Tant que nos coeurs battront
L'un pour l'autre nous serons.
Vis-à-vis de moi, protéger tu sauras
Et aimer je saurai
Douce violence, exaltation enivrante,
Brasier ardent, passion fascinante,
Insatiables nous resterons.
Duo inséparable, équipe imbattable,
couple indissociable
Nous voilà enfin !
Wafa Arbaoui,
15 ans
Ormes (51)
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