Alors que la Semaine européenne du développement durable débute lundi 29 mai, retour sur la politique volontariste du ministère de la Culture en faveur de la transition écologique.
> Le ministère de la Culture mène une politique écologique volontariste
Avec la Stratégie nationale du Développement durable (SNDD) 2010 – 2013, puis la Stratégie nationale de Transition écologique vers un Développement durable (SNTEDD) 2015-2020, la France s’est donnée les moyens d’opérer une véritable transition écologique. Le ministère de la Culture et de la Communication mène en la matière une politique volontariste dont les axes déclinent ce cadre stratégique d’ensemble.
Le développement durable, loin de se limiter à une dimension technique, est aussi un projet original de société et un enjeu culturel inédit. « Un monde durable est d’abord un monde équitable, apaisé, et la cohésion sociale implique une langue commune, la transmission des biens communs aux générations suivantes, un cadre de vie épanouissant », souligne Olivier Lerude, adjoint à la haute fonctionnaire au développement durable du ministère de la Culture et de la Communication.
Dès 2010, le ministère a formalisé son engagement dans une Stratégie ministérielle de Développement durable (SMDD), œuvrant notamment à la promotion d’un fonctionnement interne exemplaire ainsi qu’à la mise en place d’une gouvernance transversale et participative. Il poursuit aujourd’hui sur cette lancée en élaborant, à partir de la SNTEDD, une Stratégie - RSO en trois volets : sociétal (éducation artistique et culturelle, de la création et de la diffusion, de la protection et de la mise en valeur des patrimoines, de l’architecture, de l’enseignement), social (démarche de lutte contre les discriminations et de promotion de la diversité), environnemental (engagements liés à la réduction des gaz à effet de serre, la sobriété énergétique des bâtiments, le réemploi, la gestion de l’eau et des déchets, la biodiversité et la mobilité écoresponsable).
> Le monde culturel se mobilise en faveur du développement durable
Organisée le 10 mars dernier au Palais de la Porte Dorée, à Paris, dans le cadre de la présentation par le ministère de sa Stratégie-RSO, la rencontre « Culture et développement durable » a été l’occasion pour les participants - des acteurs venus de tous les horizons du ministère et partenaires locaux ou associatifs - de partager les objectifs de cette démarche tout en échangeant sur les actions menées dans des domaines aussi divers que l’architecture, la création plastique ou la production audiovisuelle. « Le développement durable […] irrigue toutes les politiques du ministère : […] la construction et la réhabilitation des bâtiments ou des monuments ; la biodiversité dans les espaces que le ministère aménage, gère, entretient, notamment avec les DRAC. Sans oublier le champ si riche des activités des établissements publics : ceux patrimoniaux où le lien à l’environnement est évident, mais aussi ceux des spectacles vivants, du design et des images, et la recherche fondamentale et appliquée aussi sur les textiles et les matériaux de l’art », explique Monique Barbaroux, haute fonctionnaire au développement durable.
Sous la houlette du ministère de nombreuses initiatives ont vu le jour, telles que le développement de modes de transport alternatifs pour les agents en région avec le plan de déplacement d’administration (PDA) de la Drac Provence-Alpes-Côte d'Azur, la responsabilisation de la gestion d’Universcience (éco-conception des expositions, éco-rénovation des bâtiments de l’établissement suite à la réalisation d’un bilan carbone, consommation durable), la création du collectif Ecoprod destiné à mettre en commun des pratiques et des ressources pour des productions audiovisuelles et cinématographiques plus respectueuses de l’environnement, la mise en place d’un réseau commun inter-écoles d’architectures œuvrant à la création d’un site et d’une plate-forme dédiée à la transition écologique ou le déploiement de plans de gestion des jardins protégés.
> Un film d'animation s'engage pour la responsabilité environnementale
En accompagnement de sa Stratégie-RSO, le ministère a également commandé un film d’animation à deux créatrices en arts graphiques et design, anciennes élèves de l’École des Arts Décoratifs, Caroline Pauchant et Clémence Gandillot. Projeté pour la première fois lors du rassemblement du 10 mars 2017 à la Porte Dorée, ce court-métrage illustre en 2 mn 30 l’universalité du thème et encourage tous les acteurs de la culture à s’investir dans une politique active de responsabilité environnementale, ouvrant ainsi la voie à une humanité plus durable. Il a été retenu pour être présenté en présence de ses deux réalisatrices lors du lancement officiel de la Semaine européenne du développement durable, lundi 29 mai.
Par ailleurs, la mission développement durable et la mission de la communication interne du ministère de la Culture présentent en avant-première une projection de trois courts métrages sélectionnés au Festival Le temps presse : Kin par l'Atelier collectif Zorobabel, Pantheon Discount de Stephane Castang, Le secret des glaces de Loïc Fontimpe et Luc Jacquet. Ce festival, dirigé par Marc Obéron et parrainé par Wim Wenders et Muhammad Yunus, prépare sa huitième édition pour la fin de l'année 2017. Dédiée aux courts métrages "responsables" , sa ligne éditoriale est particulièrement attentive aux œuvres permettant de populariser les objectifs du développement durable de l'ONU Agenda 2030.
Un graff végétal apporte une signature durable au ministère de la Culture
A l’occasion du lancement de la Semaine européenne du développement durable, Françoise Nyssen, ministre de la Culture, s'est rendue jeudi 1er juin à la rencontre des agents du ministère et du collectif « Mousse Graffiti » pour une performance de « graff végétal » sur un mur de l’immeuble des Bons-enfants du ministère de la Culture, situé à l'angle de la rue Saint-Honoré et de la rue Croix des Petits-Champs.
Véritable expression des cultures urbaines et de l’art dans l’espace public, ce « graff végétal » s’inscrit dans la grande tradition du Street Art. Composée de matériaux « durables », cette œuvre, intitulée Le monde de demain sera culturel !, s’inscrit pleinement dans les actions ministérielles en matière de développement durable.
Le ministère de la Culture, par la force symbolique qu'il véhicule, par les politiques qu'il conduit ou auxquelles il participe, a une responsabilité particulière dans cette prise de conscience. A ce titre, il a adopté, pour la période 2016-2020, une stratégie de responsabilité sociétale, sociale et environnementale (Stratégie-RSO). Françoise Nyssen souhaite que "la mobilisation du monde culturel pour le développement durable, au-delà de cette semaine symbolique, perdure".