Groupe 2 de la Session 19-20
Comment les acteurs culturels publics peuvent-ils garantir et accompagner la constitution de communs culturels ?
Un commun se définit par l’existence d’une communauté faisant un usage collectif d’une ressource selon des règles collaboratives et adaptatives, et moyennant la mise en place d’un contrôle partagé, avec le plus souvent une dimension sociale dans les principes d’accessibilité à cette ressource. Ils concernent à la fois les initiatives culturelles spontanées fondées sur l’investissement de lieux délaissés (potentialités et limites de l’urbanisme transitoire et des lieux culturels alternatifs), mais aussi les mouvements des communs numériques (utilisation des données ouvertes, espace de la connaissance partagée, sciences et culture participatives, etc).
Quelle peut-être la coopération entre les politiques culturelles publiques, les institutions culturelles et les projets souvent informels développés autour de communs culturels ? Comment les accompagner sans les institutionnaliser ?
RÉFÉRENT : Marc DROUET, Directeur régional des Affaires culturelles Auvergne-Rhône-Alpes
Membres du groupe :
- Catherine DUPRAZ, Directrice générale adjointe, en charge de la culture Communauté d’agglomération Grand Paris Sud-Seine-Essonne-Sénart
- Emmanuel PÉNICAUT, Directeur adjoint de la Médiathèque de l’Architecture et du patrimoine
- Jérôme POULAIN, Correspondant ministériel pour les services publics écoresponsables
- Selma TOPRAK, Directrice du groupement d’intérêt public Normandie Impressionniste
- Marie WOZNIAK, Directrice de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble
Groupe 3 de la Session 19-20
Favoriser les passerelles entre le champ culturel et artistique et les sciences
Sciences participatives, potentialités de transferts d’expérience vers le champ culturel et artistique, maillage territorial et coopération entre les centres de culture scientifique et technique et les lieux culturels, passerelles avec l’éducation artistique et culturelle : comment proposer une approche plus globale de la culture et son apport à une démocratisation plus inclusive ? Quelles coopérations, quelles synergies, quels projets communs entre les politiques et les institutions ayant pour mission de diffuser, respectivement, l'art et la culture et la culture scientifique ?
RÉFÉRENT : Jean-Gabriel GANASCIA, Professeur à Sorbonne Université, expert en Intelligence Artificielle, Président du comité d’étique du CNRS
Membres du groupe :
- Frédérique BOURA, Directrice régionale des Affaires Culturelles de Normandie
- Elisabeth CLAVERIE DE SAINT-MARTIN, Diplomate et directrice générale déléguée recherche et stratégie du Centre de coopération international en recherche agronomique pour le développement
- Emmanuel GÉRARD, Directeur de la Cité Internationale de la Tapisserie à Aubusson
- Emmanuèle PAYEN, Cheffe du service du développement culturel à la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou
- Françoise PLET-SERVAN, Directrice adjointe, direction relations science culture et société, Sorbonne Université
- Laurent WEIL, Contrôleur de gestion ministériel au ministère de la Culture
Groupe 5 de la Session 19-20
Les droits culturels au service du lien citoyen et territorial
Les droits culturels prennent leurs sources dans la volonté affirmée, depuis l'après-guerre, de défendre l'idée de l'unité du genre humain contre les idéologies raciales si destructrices. C’est tout le sens de l'article1 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948. Chacun doit pouvoir être libre de s'exprimer notamment sous une forme artistique, libre de choisir ses pratiques culturelles, libre de ses identifications culturelles et du sens qu'il donne à son mode de vie, et d'en changer à son gré. Plusieurs grands textes internationaux (ainsi de la convention de l’Unesco du 20 octobre 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles) et nationaux (l'article 103 de la loi NOTRe et l’article 3 de la loi LCAP) sont venus consacrer ce principe.
Pour autant, la notion de droits culturels est en l’état mal comprise et difficilement appropriée par les acteurs, ce qui explique son manque de portage politique et institutionnel. C’est précisément tout l’intérêt de ce rapport que de replacer les droits culturels au cœur des enjeux actuels et d’en permettre, par des exemples concrets, une appropriation dans les différents domaines de l’action culturelle.
RÉFÉRENT : Marc-Olivier BARUCH, Administrateur général, Collège de déontologie, Ministère de la Culture, Directeur d’études à l’EHESS
Membres du groupe :
- Alice DESPREZ, Directrice Culture-Animation-Patrimoines dans la Ville et Métropole de Brest
- Nicolas FEAU, Conseiller auprès du Président directeur général du Musée du Louvre
- Adélaïde HORREIN-BEFFY, Directrice de la Culture, du Patrimoine et du Tourisme de la Ville de Mantes-la-Jolie
- Frédéric JOSEPH, Archéologue et responsable d’opérations à l’Institut national de recherches archéologiques préventives
- Marie-Claire MARTEL, Présidente de la COFAC, Membre du Conseil économique, social et environnemental
- Laurent MAZURIER, Directeur de l’Association des petites cités de caractère
- Éric POULLIAT, Député de la Gironde
Groupe 6 de la Session 19-20
Puissants leviers de développement, les entreprises comme les acteurs culturels participent au dynamisme économique des territoires.
Relevant une méconnaissance relative des entreprises pour le secteur culturel et des acteurs culturels pour le monde de l’entreprise, le rapport met en exergue les interactions positives à développer : nombreuses compétences entrepreneuriales qui peuvent être mises au service des opérateurs culturels, accompagnement des entreprises par de ce dernier sur toutes les questions relatives à leur responsabilité sociale et territoriale, comme sur les questions d’attractivité et de culture d’entreprise.
RÉFÉRENT : Jean-Paul CLUZEL, Président de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles
Membres du groupe :
- Pierre BEFFEYTE, Gérant de l’entreprise Scène et Public, Président du Festival Off d’Avignon
- David-Jonathan BENRUBI, Directeur du Labo-Cambrai, Direction générale des médias et des industries culturelles du ministère de la Culture et communauté d’agglomération de Cambrai
- Chloé BERON, Directrice générale du Centre International des Arts en Mouvement (CIAM)
- Jean-Frédéric CREMET, Secrétaire général du Musée national de la Marine
- Anne DENIS-BLANCHARDON, Diplomate, Première conseillère, Ambassade de France à Singapour
- Philippe FOLLIOT, Sénateur du Tarn
- Étienne GUEPRATTE, Préfet honoraire et Président de EGC et Associés
Groupe 4 (H20) de la Session 20-21
S'appuyer sur les ressources culturelles des territoires pour réinventer habitudes et habitats
Comment les métiers de la culture peuvent-ils contribuer à repenser nos espaces de vie et nos espaces publics dans un contexte de changement climatique et de crise écologique globale ? Si les architectes sont en première ligne pour penser de nouveaux bâtiments ou réhabiliter l’existant, les autres métiers de la culture ont également un rôle crucial à jouer pour aider à repenser nos modes d’habiter et plus largement nos modes de vie en commun, dans des espaces qu’il est souvent nécessaire, en milieu urbain, de requalifier ou, en milieu rural, de revitaliser.
A l'image de la "Red Team" lancée par le ministère de la Défense en 2020, avec pour mission d’anticiper les risques et les enjeux du monde de demain à travers des récits de science-fiction, le groupe H2O (habitat des horizons) propose un récit anticipatif pour illustrer la pertinence des orientations qu’il propose d’adopter sans tarder.
RÉFÉRENTE : Nicole PHOYU-YEDID, Inspectrice générale des affaires culturelles
Membres du groupe :
- Juliette ARMAND, Directrice des évènements et de l’exploitation du Grand Palais à la RMN– Grand Palais
- Anne Flore DE VALENCE, Directrice des Affaires culturelles à la mairie de Villejuif
- Béatrice JOSSE, Curatrice d’art contemporain
- Natalia LECLERC, Ancienne Vice-présidente culture et développement durable de l’Université de Bretagne occidentale, en formation de conservateur des bibliothèques
- Laetitia MORELLET, Architecte des bâtiments de France, Cheffe de l’UDAP de la Haute-Vienne, Direction régionale des Affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine
- Alexandre RIBEYROLLES, Metteur en scène, Directeur des structures de création et de diffusion « La Constellation » et « La Lisière »
Groupe 6 de la Session 20-21
La culture au cœur de la réflexion pour penser et agir dans un monde incertain
La transition écologique se doit donc d’être culturelle. Comment les artistes et tous les acteurs culturels peuvent-ils agir pour accompagner les mutations en cours et aider la société à les vivre comme une opportunité de se réinventer, et non pas simplement comme une menace ? Liberté de création, attention portée à la relation et à la diversité des expressions, éducation et éveil des sensibilités, les politiques culturelles d’ores et déjà mises en œuvre en France portent de nombreuses valeurs essentielles pour préparer ces changements.
Quelle association de la culture scientifique à ces enjeux de transmission, quel accompagnement des artistes, quel rapport au public pour redonner souffle au modèle culturel français dans ce nouveau contexte ?
Le groupe a illustré la réponse à ces problématiques par une série de sept podcasts mettant en perspectives le regard de personnalités du monde artistique et culturel sur les enjeux à Clermont-Ferrand et le discours d’un ou d’une ministre en 2038, que vous pouvez retrouver ci-dessous.
Ecotone, le podcast
Quelle place pour la culture dans notre monde en transition ?
Ecotone est une série d’entretiens imaginée par Arnaud Antolinos, Franck Bauchard, Corinne Diserens, Isabelle Girousse, Nathalie Joffre, Pierre Patureau-Mirand et Louis Robiche, auditrices et auditeurs du Cycle des Hautes Etudes de la Culture (CHEC) 2020-2021.
Ecotone propose le regard original de huit personnalités du monde des arts, de la culture et de la science sur les défis nouveaux auxquels l’humanité doit faire face, et sur la façon dont la culture peut être mobilisée dans cette perspective. Au cours de cette série d’entretiens passionnants se dessine ce qui pourrait devenir un nouveau modèle culturel, pour le futur.
L’éthicien Jacques Arnould, la romancière et femme de théâtre Alexandra Badea, le professeur de littérature Jean-Christophe Cavallin, la chorégraphe Latifa Laâbissi, le philosophe Jean-Philippe Pierron, l’agronome, le journaliste et ethnologue Eric Roux, le géographe Thierry Ruf et l’archéologue Boris Valentin répondent aux questions de Benoît Bouscarel et des membres du Cycle des Hautes Études de la Culture.
Ecotone est un podcast soutenu par les Laboratoires Théa, laboratoire pharmaceutique indépendant spécialisé en ophtalmologie, le ministère de la culture, la société du canal de Provence et d’aménagement de la région provençale, le théâtre national de la colline et Clermont Auvergne Métropole.
RÉFÉRENT : Marc DROUET, Directeur régional des Affaires Culturelles Auvergne-Rhône-Alpes
Membres du groupe :
- Arnaud ANTOLINOS, Secrétaire général du Théâtre national de la Colline
- Franck BAUCHARD, Conseiller arts visuels à la Direction régionale des Affaires Culturelles Grand Est
- Corinne DISERENS, Directrice de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy
- Isabelle GIROUSSE, Directrice de la communication et des relations institutionnelles de la société du Canal de Provence et d’aménagement de la région provençale, en charge du projet du musée de l’eau de Provence
- Nathalie JOFFRE, Artiste plasticienne, directrice associée de la société « Vroom »
- Pierre PATUREAU-MIRAND, Directeur de la culture de Clermont Auvergne Métropole
- Louis ROBICHE, Régisseur général de la paroisse de Saint-Eustache, Paris
Groupe 2 de la Session 21-22
Démocratie culturelle : quelle responsabilité spécifique des institutions culturelles patrimoniales ?
La fermeture prolongée des lieux de culture pendant la crise sanitaire a posé d’une manière aigüe sinon toujours adéquate la question du rôle de la culture dans la fabrication et le renforcement du lien social. La réouverture des musées, monuments historiques, centres d’archives, lieux archéologiques et autres institutions comporte des défis : le public reviendra-t-il dans les mêmes conditions - et quel public ?
Avant même cette crise, les institutions culturelles, confrontées à une attente de plus en plus forte notamment sur les questions mémorielles, se sont engagées dans des réflexions de fonds sur leur relation aux publics, dans leur diversité, qui les ont amenées non seulement à réinterroger leur politique publics stricto sensu, mais aussi plus globalement leurs missions, leurs programmations, et leurs modes d’adresse.
Parce qu’elles conservent les traces du passé, et en cela contribuent à écrire l’histoire et à dessiner les contours d’identités communes, les institutions patrimoniales ont un rôle spécifique et éminent à jouer dans les débats sociétaux. Comment peuvent-elles remplir au mieux ce rôle et contribuer à favoriser en leur sein, mais aussi plus largement, un débat serein et éclairé sur des problématiques qui font médiatiquement l’objet de crispations intenses ? Comment repenser à nouveau frais la notion de communauté pour favoriser la participation et l’inclusion des publics et contribuer ainsi à vivifier la culture de la démocratie ?
RÉFÉRENT : PHILIPPE BARBAT, conseiller d’État et ancien directeur général des patrimoines et de l’architecture au ministère de la Culture
Membres du groupe :
- Dorian BARDAVID, chef du bureau ligne produits grands publics, service du numérique, secrétariat général du ministère de la Culture
- Xavier CLARKE, Inspecteur des patrimoines et de l'architecture - Délégation à l'Inspection, à la Recherche et à l'Innovation, Direction Générale des Patrimoines et de l'Architecture, ministère de la Culture
- Sophie METTE, députée de la Gironde
- Marc POTTIER, maire de Colombelles, vice-président en charge de la culture de la communauté urbaine de Caen la mer
- Vincent POUSSOU, directeur des publics et du numérique, Réunion des musées nationaux/Grand Palais
- Amina SELALLI, directrice de l’École nationale d’architecture de Paris Est
Groupe 5 de la Session 21-22
La pratique au cœur de l’expérience culturelle : comment les acteurs culturels peuvent-ils, dans leurs différents champs, favoriser les pratiques participatives ?
On entend généralement par le terme de pratiques culturelles « l’ensemble des activités de consommation ou de participation liées à la vie intellectuelle et artistique, qui engagent des dispositions esthétiques et participent a la définition des styles de vie : lecture, fréquentation des équipements culturels (théâtres, musées, salles de cinéma, salles de concerts, etc.), usages des médias audiovisuels, mais aussi pratiques culturelles amateurs. » Pour autant, cette acception large ne rend peut-être pas assez compte de la nécessité pour que l'expérience culturelle soit complète, intense, ferment d'accomplissement et d'émancipation, et pour qu'elle s'ancre dans une pratique au sens plus précis du terme : un geste actif, permettant à la personne de dépasser la seule délectation, et de passer du statut de public à celui d'acteur de sa propre culture, en lien avec celles des autres.
Comment les acteurs culturels peuvent-ils, dans leurs différents champs, favoriser cette mise en pratique ?
RÉFÉRENTE : HÉLÈNE ORAIN, cheffe de service et adjointe au directeur général à la création artistique au ministère de la Culture
Membres du groupe :
- Stéphanie CARNET, conseillère danse, musique et économie du spectacle vivant, direction régionale des affaires culturelles de Bretagne
- Marie DELOUZE, déléguée académique à l’éducation artistique et culturelle, conseillère du recteur, rectorat d’Aix-Marseille
- Bénédicte FROIDURE, ancienne directrice de la scène de musiques actuelles File 7 Val d’Europe
- Olivier GUILLEMOT, conseiller référendaire à la Cour des comptes
- Bruno JARRY, directeur général du CLAVIM (Association Cultures Loisirs Animations de la Ville d’Issy-les-Moulineaux)
- Olivier MEROT, directeur de la culture et du patrimoine, collectivité européenne d’Alsace