Nommer les lieux et leurs habitants
La dénomination en français des lieux d’un pays, d’une région, d’une ville, de leurs habitants…, relève de la « toponymie », la science des noms de lieux.
La toponymie présente une dimension patrimoniale à la fois ancrée dans le passé et profondément actuelle, car si les noms de lieux et de leurs habitants témoignent de la diversité linguistique et culturelle et appartiennent au patrimoine de la France, de nouvelles entités territoriales, notamment administratives, voient régulièrement le jour. Les noms en français de ces nouvelles entités répondent à un certain nombre de critères, dont les règles de morphologie, de graphie et de prononciation du français. La DGLFLF est partie prenante des travaux de la Commission nationale de toponymie (CNT) qui veille à la conservation et au développement des toponymes français.
Pour désigner les lieux étrangers, on recourt à la forme attestée dans l’usage français actuel d’exonymes – Espagne est l’exonyme français d’España, Rome celui de Roma… –, hérités de traditions culturelles ou historiques francophones qui ont essaimées jusque dans notre vocabulaire, par exemple la canadienne, un vêtement et une tente, l’abyssin, l’afghan ou le dalmatien, des noms de chats et de chiens, le madras et le pékin, des étoffes, le maroquin ou le suède, des peausseries…
Quant aux noms en français des habitants et aux adjectifs dérivés des noms de lieux, ils doivent se conformer aux règles de morphologie, de graphie et de prononciation du français. C’est le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères qui a la responsabilité de déterminer les appellations officielles en français des noms de pays, des capitales, des sièges diplomatiques ou consulaires, et de leurs habitants, en tenant compte des évolutions politiques et historiques locales, et c’est la Commission d’enrichissement de la langue française qui en publie la liste au Journal officiel.
La liste de référence des noms de pays et d’habitants
Les noms des pays, des capitales, des sièges diplomatiques ou consulaires, et de leurs habitants, qui sont adoptés et recommandés par la Commission d’enrichissement de la langue française. Leur emploi est obligatoire pour les agents des services publics de l’État.
Ce guide pratique apporte une aide aux élus et aux décideurs qui doivent nommer un lieu (choix du nom, règles d’écriture…). Il a été publié par la Commission nationale de toponymie, en collaboration avec le Conseil national de l’information géolocalisée,l’Institut national de l’information géographique et forestière, et la Délégation générale à la langue française et aux langues de France.
Les ressources de la Commission nationale de toponymie (CNT)
La CNT, qui a la charge de contribuer à la conservation et au développement cohérent du patrimoine toponymique de la France, propose sur son site plusieurs inventaires de toponymes et documents de référence.
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