Cette audition, qui s’est déroulée le 31 mai dernier au Palais du Luxembourg, a notamment permis d’évoquer l’influence du contexte socio-économique, technologique, culturel et géopolitique sur la francophonie et ses contours.

Quelques grands enjeux peuvent être cités : la place des langues dans les grands événements sportifs, avec la nécessité pour l‘échéance prochaine des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris de « dire et vivre les jeux en français » tout en veillant à accueillir cet événement « en toutes langues » pour promouvoir la diversité culturelle et linguistique.

Autre sujet majeur de long terme : la part croissante des technologies de la langue dans nos sociétés, à travers les interfaces homme-machine de l’intelligence artificielle. De plus en plus de contenus écrits et oraux sont produits par des machines, l’avenir des langues se joue donc en grande part dans ces technologies. Le ministère de la Culture porte ainsi un projet de Centre de référence dédié à ce secteur pour mieux accompagner le monde académique et industriel dans ce domaine, qui devrait voir le jour d’ici 2025.

Enfin, l’accélération de l’intégration numérique à l’échelle mondiale, pose le défi de la souveraineté linguistique. Celle-ci est liée à une garantie de la diversité des expressions culturelles, intellectuelles et scientifiques en ligne. C’est l’objet de l’engagement porté par la France sur « La découvrabilité multilingue des savoirs et des sciences », sujet qui sera inscrit dans la feuille de route de la 21ème rencontre alternée des Premiers ministres français et québécois.

Cette audition a également été l’occasion d’évoquer le projet présidentiel de la future Cité internationale de la langue française. Son inauguration est prévue à l’automne prochain au château de Villers-Cotterêts dans le département de l’Aisne. Laboratoire de la langue française et de la francophonie, la Cité sera ancrée dans son territoire tout en étant ouverte sur le monde. Sa programmation foisonnante - parcours permanent de visite consacré à L’aventure du français, expositions temporaires, spectacles et rencontres, résidences d’artistes, de chercheurs ou d’entrepreneurs, sessions de formation ou encore Centre de référence pour les technologies de la langue - reflète l’ambition de donner un nouvel élan à la langue française, en France et dans le monde.