Ces rencontres professionnelles sur Europeana se sont tenues le 27 novembre 2018 à la Cité de l’architecture & du patrimoine, et ont réuni près de 80 participants provenant d’institutions essentiellement muséales mais aussi des personnes issues de la recherche ou de l’éducation.
L’objectif était de redonner le cadre politique et stratégique d’Europeana et présenter le cadre de publication, ainsi que les préconisations techniques pour une meilleure visibilité en ligne des collections des institutions culturelles françaises.
L'initiative Europeana
Améliorer l'accès au patrimoine culturel numérisé...
Europeana, depuis sa création en 2008, a mobilisé une communauté de plus de 2000 experts avec pour vocation d’améliorer l’accès au patrimoine culturel numérisé. Pour atteindre cet objectif, Europeana s’appuie sur un réseau de partenaires qui sont à la fois des institutions culturelles et des agrégateurs nationaux et thématiques.
A noter :
- Europeana agrège uniquement les métadonnées.
- Les contenus numériques restent hébergés et accessibles depuis le site du producteur de données.
- Les contenus numériques gardent leur licence d’origine tandis que les métadonnées sont fournies à Europeana en licence ouverte (CC-0).
- Les métadonnées s’appuient sur le modèle de données d’Europeana, EDM (Europeana DataModel) qui est modulaire et permet une description plus riche du contenu.
... grâce à des métadonnées de qualité
Une visibilité sur Europeana implique une volonté de publier ses données, de les enrichir sémantiquement, les rendre interopérables et les voir valoriser par de nombreuses réutilisations réalisées soit par Europeana (focus éditoriaux, collections ou expositions en ligne, …) ou par d’autres publics (recherche, éducation, industries créatives, …). Cela s’inscrit dans la continuité des démarches d’ouverture et d’interconnexion des données.
Différentes voies d’agrégation possibles
Le rôle des agrégateurs
La table-ronde consacrée aux agrégateurs a permis de souligner le rôle essentiel de facilitateur et d’intermédiaire entre les institutions culturelles et Europeana qu’ils exercent. Les agrégateurs thématiques ou par domaine présentent cet avantage qu’ils reposent sur des communautés d’experts européens d’une même spécialité permettant la création et l’utilisation de vocabulaires métiers et une description plus fine des contenus. Cependant cette qualité de contenu représente un coût pour l’agrégateur et un plus fort investissement de la part des institutions culturelles.
Focus sur le moteur Collections, un des agrégateurs français
Les témoignages de potentiels et actuels contributeurs du moteur Collections ont permis de souligner l’importance de disposer d’outils dynamiques et la nécessité de faire circuler la donnée de façon fluide.
Le moteur Collections a été l’un des premiers fournisseurs de contenus d’Europeana et pâtit donc actuellement de son ancienneté. Sur les 70 bases moissonnées par le moteur Collections seules 6 sont à leur tour moissonnées par Europeana.
Élaborer une stratégie nationale d’agrégation
Les attentes vis-à-vis du ministère tant sur la position politique vis-à-vis d’Europeana que les différents chantiers techniques en cours sont nombreuses. En effet, les grandes bases de données nationales sont actuellement en cours de refonte dans le cadre de la plate-forme ouverte des patrimoines (POP) et le moteur Collections doit renouveler son infrastructure technique qui est devenue obsolescente.
Dans ce contexte la volonté du ministère d’élaborer une stratégie nationale d’agrégation des contenus est bien accueillie. Par ailleurs, les institutions ont également manifesté leur volonté de publier des données de qualité riche et regretté la perte de qualité qu’implique l’agrégation par les canaux existants.
Les priorités à mettre en œuvre
- maintenir la fraîcheur des données et assurer leurs mises à jour;
- réduire la charge de travail des institutions en leur évitant de préparer plusieurs fois le même jeu de données ;
- s’appuyer sur les standards du web des données pour garantir la pérennité des liens (par les URI) et l’intéropérabilité ;
- choisir les bonnes licences à appliquer aux métadonnées et aux contenus : la licence CC-0 représente pour beaucoup d’institutions un frein majeur pour la publication des données sur Europeana dans la mesure où l’attribution et la paternité des données représentent un enjeu important pour elles ;
- se former sur ces questions d’interopérabilité et sur les aspects juridiques et l’ouverture des données ;
- communiquer davantage sur l’initiative Europeana et convaincre l’ensemble des services impliqués dans la production et la diffusion des données culturelles ;
A l’issue de ces rencontres professionnelles, le ministère organisera une concertation pour élaborer une stratégie nationale d’agrégation des contenus en impliquant dans un premier temps les institutions culturelles sous tutelle du ministère de la Culture puis celles des autres ministères.
Écouter les différentes interventions
L'initiative Europeana par Antoine ISAAC, Fondation Europeana : < écouter > 51:28 à 1:07
Table-ronde : L'agrégation des contenus en France
- Katell BRIATTE, Ministère de la Culture, Département des systèmes d'information patrimoniaux (DGP) : moteur Collections : < écouter > 1.13.50 – 1.18.56
- Alexandra ADAMOVA, Bibliothèque nationale de France : Gallica : < écouter > 1.20.06 - 1.24.48
- Manonmani RESTIF, Ministère de la Culture, Service interministériel des archives de France (DGP) : France-Archives : < écouter > 1.25.14 - 1.33.54
- Rodolphe BAILLY, Philharmonie de Paris : MIMO : < écouter > 1.34.32 - 1.44.10
- Corinne SZTEINSZNAIDER et Maria Teresa NATALE, Michael Culture : MUSEU-HUB : < écouter >1.44.38 - 1.52.31
- Alain THILLAY, Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse : < écouter > 1.52.52 - 2.06.05
Modération par Marie-Véronique LEROI, Ministère de la Culture, Département de l’innovation numérique (SG/SCPCI) : < écouter > 2.06.04 - 2.34.00
Le cadre de publication d'Europeana, par Antoine ISAAC, Fondation Europeana : < écouter > 2.34.38 à 3.03.50
Table-ronde : Témoignages de contributeurs
- Anne-Myrtille RENOUX, Musée du Louvre : < écouter > 11.15-22.25
- Thomas SAGORY, Musée d'archéologie nationale : < écouter > 22.51-37.50
- Fabienne MARTIN-ADAM, Musée de Bretagne : < écouter > 38.34-50.09
- Cécile DUTEILLE, Musée des arts décoratifs : < écouter > 50.31-56.58
- Hélène CAVALIE, Mobilier national : < écouter > 58.49-1.11.18
- Géraldine BIDAULT, Château de Versailles : < écouter > 1.11.55-1.24.06
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