Comment se présente votre lieu de travail ?
J’exerce au grand atelier, accompagné d’autres tourneurs, de calibreurs et de garnisseurs. La première fois qu’on y pénètre, le lieu peut donner le tournis : 475 m2 de galerie, 7 mètres de hauteur sous plafond, une double exposition et des étagères garnies de pièces en cours de fabrication. Avec les autres tourneurs, nous sommes installés dans un petit espace qui n’a pas changé depuis le XIXe siècle.
« L’excellence et l’exigence de l’institution me rendent fier : je m’emploie à les transmettre tous les jours, avec passion. »
Quel matériel utilisez-vous ?
Nous disposons d’un siège, d'un tour, d'un établi en bois et d'un manche – un pichouret – que l’on pose sur son épaule droite pour la stabilité et des outils. C’est un métier physique, la position est difficile. Mais pour l’émotion que procure l’aboutissement d’une création, cela vaut le coup. Je suis arrivé à la Manufacture à 17 ans, un peu par hasard… peut-être l’influence d’un grand-père menuisier. Je n’en suis jamais reparti. L’excellence et l’exigence de l’institution me rendent fier : je m’emploie à les transmettre tous les jours, avec passion.
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