Certaines personnes rencontrent des difficultés lors de la lecture d’un texte ou du visionnage d’une vidéo. Il peut s’agir de personnes en situation de déficience intellectuelle, mais également dyslexiques, âgées, malvoyantes, malentendantes, illettrées ou maîtrisant mal la langue française. La lutte contre la fracture numérique est au cœur des préoccupations liées au développement des sites web de l’État, comprenant celui du ministère de la Culture.
Un devoir de l’État
La loi handicap oblige l’État à rendre ses services de communication en ligne accessibles à tous. Pour mettre en œuvre cette loi, l’État a créé en 2009 le référentiel général d’amélioration de l’accessibilité – RGAA. Ce document fait régulièrement l’objet de mises à jour pour s’adapter aux évolutions du web et aux changements de normes et réglementations.
Le dernier audit de conformité a relevé que le site culture.gouv.fr respecte à 80,6 % les critères du RGAA, soit une amélioration de 54 points en un an. Des chantiers sont en cours pour arriver au plus près des 100 %.
Des textes en français facile à lire et à comprendre (FALC)
La méthode FALC propose une version d’un texte où l’information est présentée de manière plus simple, plus claire et plus concise. Le service d'information du gouvernement s’est rapproché de l’Établissement et service d’aide par le travail (ESAT) des Bellevues à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) afin que des personnes en situation de handicap puissent relire les contenus écrits en FALC, donner leur avis, et valider la version finale qui sera publiée sur le site culture.gouv.fr. Grâce à leur travail, le ministère de la Culture s’assure que ces textes sont lisibles par le plus grand nombre.
Pour plus d’informations et pour consulter l’intégralité des pages traduites, vous pouvez vous rendre sur la page dédiée : FALC : une méthode utile.
Un site est dit accessible quand son contenu est facilement compréhensible par tous et quand sa navigation est simple et intuitive.
Les textes non-transcrits en FALC pour le moment, sont progressivement revus pour être compréhensibles par le plus grand nombre. Par exemple : sont privilégiés les phrases courtes et des mots simples.
Surtout, le site internet en lui-même est sans cesse amélioré pour rendre lisible au plus grand nombre son contenu : police d'écriture plus grosse que la moyenne, liens visibles, effets au survol sur les images...
Donner une voix au site Internet
Le ministère de la Culture utilise une application pour transcrire à haute voix (synthétique) ses informations. Cette méthode permet notamment aux personnes malvoyantes, ou apprenant la langue française, ou souffrantes de difficultés de lecture, de dyslexie, de déficience visuelle ou encore d'illettrisme d'avoir accès à des documents textes.
Des vidéos accessibles à tous
Le ministère de la Culture s’engage également à rendre le plus accessible possible son contenu vidéo aux personnes malentendantes.
Ainsi :
- la majorité des vidéos mises en ligne sont sous-titrées en français ;
- les discours de Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, sont, pour la plupart, traduits en langue des signes.
Retrouvez toutes les vidéos ici.
Le ministère de la Culture va continuer d’adapter le site Culture.gouv.fr avec un objectif : s’adresser au plus grand nombre.
L'art accessible à tous
Au-delà des sites Internet, c’est l’art lui-même qu’il faut rendre accessible. A cette fin, plusieurs projets ont été mis en place par différentes institutions culturelles. Pour ne prendre que quelques exemples, on peut citer le musée d’Orsay avec ses parcours en audiodescription, la Cité des sciences et de l’industrie dont les vidéos pédagogiques ont été mises en ligne avec des outils du sous-titrage, mais aussi de grossissement de texte et en langue des signes française, ou encore la Philharmonie de Paris qui propose une initiation à la langue des signes française.
Retrouvez sur le lien suivant d’autres exemples mis en place : Culture chez nous, des œuvres et des visites adaptées à tous
Une traduction en FALC de cet article est en cours. |
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