Une étude de repérage de l’architecture des années 1950-1985 dans l’Hérault a été réalisée en 2106-2018 par la DRAC Occitanie, avec deux chargées d’études historiennes de l’architecture (Elise Koering et Florence Marciano). Suite à des recherches poussées de la bibliographie (publications et revues d'architectures nationales et régionales), 433 références ont été analysées et fichées, une sélection des édifices à étudier plus précisément a été effectuée lors de trois réunions d’un groupe de travail spécifique (11 avril 2016, 5 décembre 2017, 18 avril 2018), aboutissant à une sélection resserrée de 25 œuvres architecturales à présenter en commission régionale du patrimoine et de l’architecture (CRPA)
Le 13 novembre 2018, 13 des 14 immeubles ou ensembles architecturaux de l’Hérault examinés par la commission ont reçu un avis favorable pour l’attribution du label :
- Montpellier : Antigone, l’ancienne mairie, Le Triangle, l’immeuble 12 avenue d’Assas, le siège d’Orange (ancienne Direction régionale de la formation des Télécommunications), la résidence Le Saint-Jaumes.
- Sète : la criée aux poissons, le musée Paul Valéry, la villa de Pierre Soulages, la villa solaire Pécout
- Agde : Port Ambonne
- Sussargues : la villa Urbani
- Castelnau-le-Lez : la villa Brun-Gérente
Le dossier du Crédit Agricole de Maurin à Lattes, œuvre des architectes Daniel Badani et Pierre Roux-Dorlut, a été rejeté en raison de l’opposition du propriétaire et du projet de destruction du bâtiment principal.
D’autres dossiers dont l’examen n’a pu avoir lieu faute de temps seront examinés prochainement.
Ce label remplace celui plus connu de « Patrimoine du XXe siècle » depuis la loi LCAP de juillet 2016 et la parution du décret n° 2017-433 du 28 mars 2017. Ce label est dit glissant puisqu’il est attribué à des édifices de moins de 100 ans (aujourd’hui 1919-2019).
Le décret fixe les critères pour choisir les édifices à labelliser :
- singularité de l’œuvre
- caractère innovant ou expérimental
- notoriété par publications
- exemplarité dans la participation à une politique publique
- valeur de manifeste en raison de son appartenance à un mouvement architectural
- appartenance à un ensemble ou une œuvre dont l’auteur fait l’objet d’une reconnaissance.
A la différence du label « Patrimoine du XXe siècle », ce label ne prend plus en compte les immeubles du XXe siècle protégés au titre des monuments historiques.
Le nombre des édifices labellisés Architecture contemporaine remarquable (ACR) en 2018 est de 114 édifices ou ensembles dans toute la région Occitanie.
Ce nouveau label, sur la constatation que les bâtiments du XXe siècle vieillissent mal et disparaissent vite, du fait de leur obsolescence technique ou d’usage, a pour objectif d’accompagner leur transformation en conservant l’esprit. Il prévoit qu’en cas de travaux de restructuration, il convient de vérifier si les partis pris d’origine sont respectés, dans une approche qui privilégie la conservation de l’ambition architecturale.
Partager la page